La faible croissance économique et les taux d’intérêt anémiques qui sévissent depuis plusieurs années compliquent beaucoup la tâche des investisseurs, estime Kevin Headland, d’Investissements Manuvie.

Dans une capsule vidéo, le Stratège principal des placements au sein de la firme affirme en effet qu’il est devenu « très difficile d’obtenir un rendement assez intéressant ».

« En 1995, si on voulait un rendement de 7,5 %, on pouvait l’avoir avec seulement des obligations. Vingt ans plus tard, c’est beaucoup plus difficile, il faut diversifier son portefeuille, peut-être choisir des sources de rendement différentes, comme des dividendes de compagnies de qualité ou des obligations d’entreprise ».

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Or, souligne l’expert, « on ne peut plus obtenir un tel rendement en prenant seulement des obligations traditionnelles, comme des obligations gouvernementales ».

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Selon lui, la solution passe avant tout par une diversification des portefeuilles. Mais « il faut aussi vraiment abaisser les attentes des investisseurs pour le long terme », ajoute-t-il, rappelant à quel point la conjoncture actuelle est délicate.

Et ce, d’autant plus qu’il ne pense pas que « la conjoncture de taux d’intérêt très faibles disparaîtra bientôt ». Au contraire, la Banque du Canada maintiendra une politique de taux très faibles « au moins jusqu’à la fin de l’année et jusqu’en 2017 », prévoit-il.

Si cette hypothèse s’avère, « les taux de rendement sur les obligations traditionnelles resteront faibles aussi », ce qui empêchera les investisseurs de profiter d’« un rendement intéressant ou répondant à leurs besoins à long terme », conclut Kevin Headland.

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