L’effet dit « de l’aidant naturel » l’emporte souvent sur celui du « travailleur additionnel » dans les familles canadiennes touchées par un diagnostic de cancer, selon une recherche de Statistique Canada.

On pourrait s’attendre à ce que les patients en oncologie travaillent moins d’heures et donc gagnent moins d’argent. Or, l’agence fédérale a aussi constaté une baisse importante des taux d’emploi et des niveaux de revenus des conjoints.

Le taux d’emploi des Canadiens et Canadiennes âgés de moins de 60 ans diminuent d’environ 2,4 points de pourcentage au cours des années suivant le diagnostic de cancer de leur conjoint.

Par ailleurs, les gains annuels chutent d’environ 2 000 $ pour les hommes et d’environ 1 500 $ pour les femmes, soit de 3,4 et 5,9 % respectivement.

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En réaction à un événement de santé majeur, les conjoints et les enfants en âge de travailler peuvent accroître le nombre d’heures travaillées afin de compenser la perte de revenu (« effet du travailleur additionnel »), voire les réduire pour prendre soin d’un membre de la famille qui est malade (« effet de l’aidant naturel »), affirme-t-on.

Cet effet du travailleur additionnel serait plus habituel aux États-Unis, souligne Statistique Canada, en raison du système de santé axé sur les assurances privées qui existe au sud de la frontière.

La recherche se base sur les données du recensement de 1991, la Base canadienne de données sur le cancer, la Base canadienne de données sur la mortalité et les déclarations de revenus des particuliers.

Elle a ainsi pu tracer les taux d’emploi et de revenus ainsi que des diagnostics de cancer chez les personnes demeurées mariées à la même personne entre 1992 et 2003.

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