Au cours de la dernière année, les régimes d’assurance collective administrés par Green Shield Canada (GSC) ont dépensé quatre fois plus pour la massothérapie que pour les services de santé mentale. Pour l’assureur, il s’agit là d’un signal d’alarme, et d’un appel sans équivoque aux changements.

Pour recentrer ses garanties de soins de santé sur les éléments qu’elle juge les plus importants, GSC a lancé une nouvelle structure de régime nommée dépensesÉCLAIRÉES.

Dans ces régimes, la massothérapie, le service paramédical le plus populaire et le plus coûteux, est retiré des garanties de base. Les sommes ainsi libérées permettront de réinvestir dans les problèmes de santé, comme les maladies chroniques et les troubles de santé mentale.

Terminé également, les examens de suivi chez le dentiste tous les six ou neuf mois pour les adultes. Selon GSC, la nécessité d’examens aussi fréquents « n’est appuyée par aucune étude ou donnée probantes ». Dorénavant, la couverture des visites de suivi chez le dentiste se limitera à une par année.

L’accès à de nouveaux médicaments onéreux « qui ne présentent pas d’avantages éprouvés par rapport aux médicaments bien établis » sera en outre limité par un processus de traitement progressif. La nécessité clinique d’un médicament onéreux devra être appuyée par des données probantes pour donner lieu à un remboursement.

En revanche, les quotes-parts ou franchises sur l’achat de médicaments sont éliminés, car « les frais à la charge du participant du régime peuvent l’empêcher de combler ses besoins pour améliorer sa santé à long terme ».

Par défaut, dépensesÉCLAIRÉES inclut un formulaire géré pour les médicaments, des options numériques de soutien en santé mentale, de l’accompagnement fourni par des pharmaciens et des diététistes pour freiner les maladies chroniques et des garanties de soins de la vue majorées pour les personnes ayant des troubles de la vision importants, en remplacement d’une petite garantie forfaitaire offerte à tous les participants aux deux ans.

Les promoteurs peuvent également ajouter des comptes de soins de santé à leur régime. Les employés pourront d’ailleurs accumuler des sommes supplémentaires dans ces comptes en participant à des activités santé disponibles sur un portail en ligne, notamment le suivi des pas, la mise en place de rappels concernant la prise de médicament et le contrôle de la pression artérielle

Des changements nécessaires

Selon Green Shield, de tels changements à la structure des régimes sont devenus nécessaires, alors que les marqueurs de la santé ont constamment empiré et que les coûts associés aux soins de santé n’ont cessé de croître à un rythme plus rapide que le taux d’inflation.

« Dans le secteur des garanties de soins de santé, la réaction à ces problèmes n’a pas été des plus dynamiques, affirme David Willows, chef de l’innovation et du marketing de GSC. Les coûts globaux des régimes offerts par les employeurs n’ont pas été examinés, pas plus que la valeur ultime des régimes selon les meilleures données probantes accessibles tirées de la littérature scientifique. »

« Pour vraiment changer les choses, il faut s’éloigner des structures de régimes traditionnelles et avoir le courage d’en expliquer les raisons aux employés qui se sont habitués à avoir librement accès à un tas de garanties qu’ils aiment vraiment, mais dont ils n’ont pas réellement besoin », ajoute M. Willows.