Plus d’un quart des Canadiens de la génération X (28 %) n’ont aucune épargne en vue de leur retraite, révèle un récent sondage de Placements Franklin Templeton.

C’est certes moins qu’au sud de la frontière, où 37 % d’entre eux sont dans cette impasse. Mais cette fois-ci, se comparer ne console pas réellement.

Plus de la moitié des X (56 %) choisiront de travailler plus longtemps s’ils arrivent à l’âge de la retraite avec trop peu de fonds. Une opinion par ailleurs partagée par les Y, lesquels ont toutefois plus de temps pour y penser.

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Ce plan ne peut toutefois pas toujours se réaliser. Près d’un quart (23 %) des retraités ont dû cesser de travailler plus tôt qu’ils ne le voulaient en raison de circonstances hors de leur contrôle, comme une mise à pied ou un problème de santé.

La difficulté qu’éprouvent les X à épargner vient du fait que leurs revenus suffisent à peine à répondre à leurs obligations financières. Plusieurs doivent en même temps rembourser une hypothèque et des prêt étudiants, ainsi que payer les dépenses pour subvenir aux besoins de leurs enfants et s’occuper de leurs parents vieillissants, dans un contexte où le coût de la vie ne cesse d’augmenter.

Les Canadiens qui ne maximisent pas leurs cotisations aux différents comptes enregistrés soutiennent dans près de la moitié des cas (47 %) que c’est en raison de leurs revenus trop bas. Plus d’un quart (29 %) désignent plutôt le niveau trop élevé de leurs dépenses, alors que près d’un quart soutiennent qu’ils consacrent leurs revenus à rembourser leurs dettes.

Près de la moitié des X canadiens ont un prêt hypothécaire et plus d’un quart (28 %) sont locataires.

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« Cela renforce l’importance des conseils en planification financière, qui tiennent compte de l’épargne-retraite et qui incluent des outils comme les cotisations automatiques – avec les montants que l’on peut se permettre, quand on peut se le permettre – pour aider à mieux se préparer pour l’avenir », avance Duane Green, PDG de Franklin Templeton Investments Canada, par voie de communiqué.

La génération X est celle qui s’inquiète le plus de ses dépenses de retraite. Les craintes les plus répandues concernent le maintient du style de vie (23 %) et le paiement des frais médicaux et pharmaceutiques (21 %) à la retraite. Près de six X sur dix (59 %) n’ont tout simplement aucune idée de comment ils s’y prendront pour défrayer ces coûts. En général, les Québécois se montrent les plus inquiets quant au paiement de leurs dépenses à la retraite (27 %).

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L’enquête de Franklin Templeton montre aussi que deux fois plus de retraités comptent sur les régimes de retraite publics comme première ou seconde source de revenu que la proportion de préretraités qui s’attendent à s’appuyer principalement sur ces deux sources de revenus.

Pourtant, les préretraités sont peu nombreux (21 %) à bénéficier d’un régime de retraite d’employeur. C’est donc dire qu’une grande proportion d’entre eux comptent sur leur épargne personnelle ou sur la revente d’une maison comme première source de revenu à la retraite.

Les professionnels du conseil financier auront un rôle important à jouer pour maximiser le rendement de cette épargne personnelle et, dans bien des cas, pour convaincre leurs clients d’y consacrer une plus grande part de leurs revenus.

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