Le Canada devrait songer à rehausser l’âge d’admissibilité aux prestations des régimes de retraite gouvernementaux afin d’inciter les gens à rester plus longtemps au travail, affirme un rapport de l’Institut C.D. Howe.

La croissance de l’espérance de vie et une population en âge de travailler plutôt stable augmentent la demande pour le soutien financier à la retraite, ce qui met de la pression sur les programmes de sécurité sociale et les systèmes de soins de santé, observe-t-on.

Robert L. Brown et Shantel Aris, les auteurs du rapport, rappellent que d’autres pays, dont la Finlande, la Norvège, la Pologne et la Suède, ont déjà modifié l’âge d’admissibilité à leurs programmes.

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En s’inspirant de travaux britanniques qu’ils ont transposés au contexte canadien, les auteurs préconisent une première hausse – de 65 à 66 ans – qui devrait être implémenté graduellement entre 2023 et 2025. Une deuxième augmentation, jusqu’à 67 ans, se ferait entre 2048 et 2050.

MM Aris et Brown ont affirmé qu’il importait de réviser l’âge d’admissibilité pour renforcer la probabilité d’un système durable, augmenter l’équité intergénérationnelle, réduire les coûts et promouvoir une vie professionnelle plus longue.

Le rapport observe toutefois que le fait que les Canadiens plus riches vivent plus longtemps peut poser problème. Pour y remédier, il serait question de réviser les formules de l’impôt de récupération de la sécurité de la vieillesse et du supplément de revenu garanti.

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