Alors que la période des vacances bat son plein, les employés canadiens sont plus nombreux que jamais à être incapables de décrocher du travail… et la plupart d’entre eux n’y voient aucun problème.

En effet, d’après le sondage Workmonitor de Randstad Canada, 59 % des Canadiens déclarent qu’ils ne voient aucun inconvénient au fait de s’occuper de questions en lien avec leur travail durant leurs heures personnelles. De plus, 57 % des répondants déclarent qu’ils répondent immédiatement aux courriels et aux appels en lien avec leur travail en dehors des heures de travail régulières.

Et même en vacances, les pieds dans le sable ou les cheveux au vent, bien des employés ne peuvent s’empêcher de s’informer des dernières nouvelles du bureau. Pas moins de 40 % des travailleurs canadiens s’acquittent de tâches professionnelles pendant leurs congés parce qu’ils aiment rester au fait des dossiers et avouent ne pas parvenir à décrocher. Le phénomène est par ailleurs beaucoup plus marqué chez les hommes (48 %) que chez les femmes (33 %).

« Ces chiffres nous en apprennent énormément sur le dévouement des travailleurs canadiens à l’égard de leur travail et sur leur sens des responsabilités. Cependant, leur besoin de rester connectés pourrait effectivement entraîner leur épuisement », affirme Faith Tull, vice-présidente des Ressources humaines chez Randstad Canada. « Il est essentiel de laisser les gens se reposer, décrocher des demandes stressantes de leur environnement de travail et recharger leurs batteries pour qu’ils ne perdent rien de leur motivation. »

Une question d’équilibre

Si les Canadiens ont de la difficulté à décrocher du boulot, c’est en partie parce qu’ils veulent répondre aux attentes de leur employeur. Plus de la moitié des employés (53 %) croient que leur employeur compte sur leur disponibilité même en dehors des heures régulières de travail. Ils sont toutefois 60 % à considérer que leur supérieur n’exige pas des réponses de leur part, que ce soit par courriel ou par téléphone, lorsqu’ils sont en congé. Encore une fois, les hommes sont plus nombreux à se sentir forcés de demeurer productifs (60 %) que les femmes (45 %).

« En tant qu’employeurs, nous devons assurer le bien-être de nos employés et les aider à assurer un équilibre idéal entre leur travail et leur vie personnelle. Nous devons les encourager à tirer profit au maximum de leurs vacances et faire attention de ne pas brouiller encore davantage les frontières entre le travail et la vie personnelle », soutient Faith Tull.

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