Selon John E. Riedel, président de Riedel Consultants et un expert américain en matière des pertes de productivité liés à la non-santé, un nombre croissant d’études démontre une corrélation étroite entre la mauvaise santé des employés et la perte de productivité. La saine gestion et la promotion de la santé en tant que stratégie d’affaires séduisent de plus en plus d’employeurs au sud de la frontière. La réduction de ces risques de santé conduit à une baisse de l’absentéisme ainsi qu’à une amélioration du rendement au travail.

L’Integrated Benefits Institute a étudié une entreprise manufacturière de 10 000 employés, dont la majorité étaient vieillissants, et constituée à 70 % d’hommes. L’analyse a démontré que le coût direct des soins médicaux se chiffrait à environ 24,1 millions $US, et que les médicaments ajoutent un autre 4,5 millions de dollars à la facture.

À cela s’additionnent 58 millions de dollars pour les coûts indirects (remplacements de salaire, heures supplémentaires, formation de main-d’œuvre, temps des RH, etc.) en raison des journées de travail perdues pour motifs de santé et de présentéisme. En d’autres termes, les frais médicaux ne représentent qu’environ 49 % des coûts totaux de la mauvaise santé de l’employé. M. Riedel ajoute qu’une analyse récente de la littérature scientifique portant sur les coûts liés à la dépression et au stress révèle qu’une dépression coûte en moyenne 13 123 $ alors que le stress, coûte en moyenne 4 821 $. Dans le cas de ces deux conditions, la proportion des coûts médicaux directs représente moins du quart des coûts totaux relatifs à la non-santé. Il s’agit là des coûts directs médicaux et ceux des médicaments, l’absentéisme et les pertes de productivité au travail (présentéisme).

Les employeurs avant-gardistes sont désormais réceptifs à un nouveau modèle mettant l’accent sur l’ensemble des pertes de productivité liées à la non-santé des employés, plutôt qu’uniquement sur les frais de soins de santé et de médicaments. Cette nouvelle perspective globale de la santé en milieu de travail accorde une valeur commerciale réelle à la cette dernière, et considère le capital humain comme un investissement de haute valeur.

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