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La croissance économique du Canada sera limitée par l’exode de la génération du baby-boom du marché du travail, après 2014, selon Le Conference Board du Canada dans ses prévisions économiques à long terme.

Pedro Antunes, directeur des prévisions nationales et provinciales, estime que les perspectives économiques à court terme du Canada sont beaucoup plus reluisantes qu’elles ne l’étaient il y a seulement quelques mois. « Au-delà de 2014 toutefois, la croissance économique sera freinée par le départ à la retraite de la génération du baby-boom », dit-il. « Les pénuries de main-d’œuvre engendrées par cette vague de départs constitueront la tendance économique dominante jusqu’en 2030 environ. »

L’augmentation des dépenses en immobilisations et une meilleure croissance de la productivité soutiendront, en grande partie, une performance économique vigoureuse à long terme. Le renforcement de ces secteurs aidera à générer les revenus nécessaires pour assurer la prospérité du pays et aider à payer les programmes publics comme les soins de santé.

À moyen terme, le Canada devrait profiter d’une bonne hausse du produit intérieur brut (PIB) réel, à mesure que l’écart par rapport au potentiel économique causé par la récession se rétrécira. Selon les prévisions, de 2012 à 2015, la croissance moyenne du PIB réel sera de 3,4 % et le taux de chômage national descendra en dessous de 6 %.

Des marchés du travail serrés soutiennent l’hypothèse d’une forte immigration dans la présente note de conjoncture. On prévoit que le Canada accueillera un peu plus de 350 000 immigrants par année pendant les trois dernières années de la période de prévisions, de 2028 à 2030.

« Même si elle n’inversera pas la tendance au vieillissement de la population canadienne, cette immigration aidera à maintenir une croissance relativement stable de la population totale pendant la période de prévisions. D’ici 2030, la population du Canada devrait atteindre plus de 41 millions d’habitants », souligne M. Antunes.