Les grandes entreprises canadiennes ont des attentes élevées envers leurs jeunes employés fraîchement embauchés, révèle un nouveau rapport d’Aon Hewitt.

Si les compétences techniques sont toujours recherchées par les employeurs, ceux-ci veulent également que leurs jeunes recrues soient capables de s’adapter aux conditions changeantes de leur milieu de travail et de leur secteur.

Réalisée en partenariat avec le Conseil canadien des affaires, l’étude a sondé 90 des principaux employeurs canadiens dans les secteurs des services financiers, du détail, de la fabrication, des télécommunications, de l’énergie et du transport, entre autres.

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La majorité des répondants ont déclaré que les diplômés du niveau postsecondaire étaient suffisamment préparés pour le marché du travail, mais ils ont toutefois souligné que les employés à des postes de débutants devaient être en mesure d’accomplir plus que les fonctions de base. Il est attendu des jeunes travailleurs qu’ils assument davantage de responsabilités plus tôt dans leur carrière.

« De nos jours, les entreprises sont confrontées à un environnement à la complexité croissante et doivent composer avec la pression inhérente à la concurrence mondiale et aux ruptures technologiques », explique John Manley, président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires.

« Les compétences techniques demeurent essentielles pour accomplir le travail, mais les entreprises privilégient de plus en plus les jeunes employés qui peuvent assimiler rapidement les renseignements, travailler en équipe et résoudre des problèmes délicats. »

Cela dit, en période de recrutement d’employés pour des postes de débutants, la plupart des grands employeurs se montrent réalistes et s’attendent à rencontrer des candidats sans expérience pertinente ou comptant moins d’une année d’expérience. La participation à un programme coopératif ou d’apprentissage en milieu de travail constitue souvent une expérience suffisante.

Par ailleurs, les jeunes travailleurs possédant de solides compétences comportementales liées à la collaboration, à l’esprit d’équipe et à la communication ont bien souvent la faveur des grands employeurs.

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Difficile de combler les postes de leaders

L’étude constate également que les grandes entreprises ont énormément de mal à trouver des leaders compétents et du personnel hautement spécialisé. Environ la moitié des employeurs participant à l’étude ont spécifié que les postes de direction et de gestion sont les plus ardus à pourvoir.

De nombreuses organisations sont également préoccupées par la pénurie de main-d’œuvre dans les métiers spécialisés, notamment en technologie de l’information, en intelligence d’affaires, en génie et en gestion du risque.

Cette difficulté à recruter des leaders talentueux va de pair avec une évolution des attentes des entreprises sur le plan du leadership. On attend des gestionnaires d’aujourd’hui qu’ils aient des idées nouvelles et créatives, une pensée stratégique et globale, des aptitudes pour optimiser l’exploitation et motiver les employés, en plus d’être capables d’assurer une gestion efficace au quotidien.

Plus de la moitié des répondants ont cependant indiqué que les programmes de développement du leadership, à l’interne et à l’externe, ne tiennent pas compte de l’évolution de ces exigences. Les problèmes de leadership font surface lorsque des employés performants qui possèdent de fortes habiletés techniques sont promus à des postes de leaders alors que leurs compétences comportementales sont au stade embryonnaire, note Aon Hewitt.

« Ce qui différencie les entreprises performantes des autres est leur capacité à développer activement les compétences en leadership à tous les échelons de l’entreprise », soutient Neil Crawford, associé et directeur de la pratique canadienne de Talent pour Aon Hewitt.

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