La corrélation qui existe entre la gestion des ressources humaines et la performance financière d’une entreprise signifie que les investisseurs institutionnels ont un rôle clé à jouer pour encourager les organisations qui figurent dans leurs portefeuilles à favoriser un meilleur environnement de travail.

C’est en tout cas la conclusion d’un rapport de la Shareholder Association for Research and Education (SHARE). L’organisme a passé en revue les divulgations d’une douzaine d’entreprises œuvrant dans le secteur de la vente au détail, cinq au Canada et sept à l’échelle internationale. Parmi elles figurent Alimentation Couche-Tard, Canadian Tire, Les Compagnies Loblaw, Metro, Carrefour, Costco Wholesale, Home Depot, Mark & Spencer, Tesco et Walmart.

Conclusion? Les sociétés canadiennes de la vente au détail affichent d’importantes lacunes face à leurs homologues internationaux concernant la divulgation d’indicateurs liés à l’environnement de travail, incluant les politiques de rémunération, les stratégies pour améliorer la stabilité des milieux de travail et les efforts visant à mesurer et comprendre comment les employés ont un impact sur la performance de l’entreprise et contribuent à créer de la valeur.

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L’importance des critères ESG

Selon SHARE, les entreprises canadiennes étudiées devraient fournir aux investisseurs institutionnels des informations de meilleure qualité sur la façon dont elles gèrent et protègent leur main-d’œuvre.

Le rapport note qu’il existe des « opportunités significatives » pour les investisseurs institutionnels pour améliorer leur habileté à intégrer des critères ESG dans la sélection et le maintien d’entreprises au sein de leurs portefeuilles. Pour ce faire, ils doivent exiger des sociétés dans lesquelles ils investissent des rapports plus complets sur les pratiques liés à la gestion des ressources humaines.

« Les investisseurs reconnaissent que l’information sur la façon dont les entreprises traitent leurs employés donne une bonne idée de leurs pratiques de gestion et de leurs priorités, soutient Peter Chapman, directeur général de SHARE. De meilleures divulgations sont le point de départ pour que les investisseurs soient en mesure d’identifier ces compagnies engagées à offrir des conditions de travail décentes. »

Ce texte est adapté d’un article publié sur le site de Benefits Canada.

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