Les principaux investisseurs institutionnels canadiens demandent que, d’ici 2022, la représentation féminine soit de 30 % au sein des conseils d’administration et des équipes de haute direction des sociétés comprises dans l’indice composé S&P/TSX.

« Nous savons qu’une plus grande diversité entraîne une meilleure gouvernance et de meilleurs résultats opérationnels, et il est dans l’intérêt non seulement des investisseurs, mais également de leurs clients, de leurs actionnaires et de l’économie d’appuyer le changement », affirme Victor Dodig, président du Club 30 % Canada, un organisme qui a pour objectif d’inciter les entreprises à atteindre un meilleur équilibre des genres au sein des conseils et des équipes de haute direction.

Un total de 16 investisseurs institutionnels canadiens, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, Teachers, OMERS ainsi que l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, ont ainsi signé une déclaration commune dans laquelle ils s’engagent à jouer un rôle proactif et à collaborer avec les sociétés détenues sur les questions de gouvernance d’entreprise. Cela comprend notamment le processus que suivent les conseils d’administration pour pourvoir les postes de membre des conseils et de la haute direction.

À lire : Investissements PSP s’attaque au salaire des dirigeants

Le groupe d’investisseurs a indiqué « qu’il est toujours possible de voter contre des membres du conseil lorsque les attentes en matière de diversité ne sont pas respectées ».

Selon les signataires, 30 % est le seuil à partir duquel « une masse critique est atteinte, et les contributions d’un groupe minoritaire cessent de ne représenter que ce dernier et sont jugées selon leurs propres mérites ».

En septembre 2016, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont mené un examen sur un échantillon d’émetteurs, qui a démontré que seulement 12 % des postes de membre de conseil étaient occupés par des femmes; toutefois, ce taux montait à 18 % parmi les 215 plus importants émetteurs, qui affichaient plus d’un milliard de dollars en capitalisation boursière.

Le Credit Suisse a pour sa part constaté que les entreprises ayant une représentation féminine plus élevée ont connu une hausse de rendement sur les marchés boursiers, de meilleurs rendements des capitaux propres, ainsi qu’une valorisation et des ratios de distribution plus élevés.

À lire : Quand les régimes de retraite influencent la gouvernance des entreprises