Les conseils d’administration d’entreprises œuvrant dans des secteurs à fortes émissions de carbone manqueraient de compétences sur le plan des changements climatiques, selon un rapport publié cette semaine.

La Shareholder Association for Research and Education (SHARE) a examiné des publications de 52 sociétés des secteurs de l’énergie et des commodités en fonction de certains éléments : aptitudes et expérience du conseil, surveillance et divulgation des risques.

Même si plus d’entreprises abordent les changements climatiques dans leurs rapports, seulement trois d’entre elles ont divulgué qu’un membre du conseil possédait de l’expertise en la matière. Aucun conseil ne considérait les connaissances sur les changements climatiques dans les critères de leur grille d’évaluation des compétences des membres.

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La transition vers une économie à faible émission de carbone obligera les conseils d’administration à envisager un avenir très différent, estime Laura Gosset, analyste à SHARE et co-auteure du rapport.

Les investisseurs ont besoin de conseils d’administration qui font preuve de compétence en matière de climat, dit-elle, soit que ces derniers « comprennent et priorisent les risques liés aux changements climatiques par rapport à la valeur à long terme », dont les risques physiques, légaux, de réputation et réglementaires.

Mme Gosset constate qu’un nombre croissant d’investisseurs institutionnels s’expriment sur ce point, autant au Canada qu’à l’échelle internationale, comme en témoignent les propositions d’actionnaires à ce sujet ainsi que les interactions des investisseurs auprès des entreprises et des décideurs politiques.

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Le rapport de SHARE souligne que les changements climatiques ont une incidence sur plusieurs domaines dont la stratégie d’affaires, l’évaluation des risques, les dépenses en capital, les opérations, les rendements financiers et la valeur des actifs.

Le rapport est basé sur les informations disponibles dans le domaine public, mais l’organisation prévoit contacter les sociétés pour les encourager à prioriser les compétences en matière de changements climatiques dans la formation des conseils et dans les processus d’évaluation des risques.

Ce texte est adapté d’un article publié par Benefits Canada.

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