Un nombre grandissant de jeunes travailleurs québécois s’attendent à ce que leur employeur leur permette de travailler à l’étranger pour des périodes prolongées.

Selon une enquête menée par la société montréalaise FlightHub, spécialisée dans les voyages, près de la moitié (46 %) des travailleurs québécois ont indiqué que la politique d’une entreprise en matière de travail à l’étranger influencerait leur choix d’employeur. Cette préférence est encore plus marquée parmi la jeune génération, atteignant 71 % chez les millénariaux et la génération Z. La mode des « tracances » suscite néanmoins peu d’enthousiasme chez les baby-boomers, qui sont 76 % à rejeter le concept. La moitié d’entre eux estiment également qu’ils se sentiraient incapables de travailler tout en voyageant.

Toujours selon le sondage, 51 % des Québécois âgés entre 25 et 40 ans envisagent sérieusement de combiner travail et voyage à l’étranger. Ces derniers définissent une durée de séjour de 44 jours comme idéale s’ils avaient la possibilité de travailler depuis l’étranger. Leurs principales motivations ? Prendre des vacances plus longues, rompre avec la routine quotidienne, explorer de nouvelles cultures et rendre visite à des proches à l’étranger.

Les réunions en personnes plus efficientes

Qui dit travail à l’étranger dit réunions virtuelles. Or, une recherche de la société Jabra révèle que les participants à des réunions en personne étaient 56 % plus engagés que leurs homologues en visioconférence. L’aspect culturel est toutefois à prendre en considération. L’étude montre en effet que les Européens s’engagent dans un dialogue beaucoup plus verbal que leurs pairs en Asie, qu’ils collaborent à distance ou en personne. Les Européens ont offert environ 39 % plus d’engagement verbal dans tous les contextes expérimentaux.

Cependant, lors de l’analyse des données sur la reconnaissance des émotions faciales, la variable de l’attention a révélé une différence distincte entre les participants d’Europe et ceux d’autres continents. Comparativement à leurs homologues européens, ceux d’Asie avaient 134 % plus d’attention lors des réunions.

Même si favoriser le plus possible les réunions en personne semble être la voie à privilégier, le mode de travail hybride aujourd’hui largement répandu dans les organisations rend nécessaire le recours aux réunions virtuelles. L’étude note que l’utilisation de matériel audiovisuel professionnel, plutôt que les caméras et micros intégrés aux ordinateurs portables, permet d’augmenter de 35 % le niveau d’expression lors des réunions virtuelles, et de 47 % la qualité des intrants.