Les travailleurs québécois seraient-ils plus à risque que d’autres Canadiens en ce qui concerne l’évolution des technologies et l’ascension des robots ?

C’est ce que laisse peut-être croire une récente étude de l’Institut C.D. Howe, même si l’écart entre les provinces n’est pas énorme, rapporte Le Devoir.

Quelque 45,6 % des emplois au Québec seraient théoriquement exposés à une forme ou une autre d’automatisation et 34 % risquent fort d’en faire l’objet un jour ou l’autre,

La moyenne canadienne serait de 45,1 % et de 33,5 %, respectivement. En Ontario, on note des chiffres de 45,4 % et de 33,1 %, alors qu’en Colombie-Britannique, on parle de 43,6 % et de 31,4 %.

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Or, l’étude observe que le Québec affiche un retard quant à la capacité des travailleurs à apprendre à utiliser les nouvelles technologies, soit dans leur poste actuel soit afin de se recycler pour aller ailleurs.

À partir des résultats aux tests en littératie et numératie, ainsi que des tests de l’OCDE en résolution de problèmes en environnement technologique, le Québec obtient un « indice de préparation » de 0,49 sur un maximum de 1. Pour le Canada, l’indice serait 0,7 et dans la province voisine de 0.91.

En résumé, Le Devoir cite Rosalie Wyonch : « Le marché du travail au Québec fait face à un risque plus faible de perturbations [dues à l’automatisation] que la moyenne canadienne, mais la population adulte québécoise affiche des compétences fondamentales moyennes. »

L’étude « Risk and Readiness: The Impact of Automation on Provincial Labour Markets » peut être téléchargée ici.

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