Le Canada arrive au troisième rang des pays qui affichent la meilleure culture générale financière dans le monde, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié hier.

Intitulé OECD/INFE International Survey of Adult Financial Literacy Competencies, celui-ci a été rédigé par des experts du Réseau international sur l’éducation financière (RIEF), qui fait partie de l’OCDE.

Le Réseau y mesure et compare les connaissances, l’attitude et les comportements d’adultes de 29 pays en matière de finances. Il y souligne en outre qu’il ne suffit pas de renforcer la réglementation ou d’adopter des mesures pour protéger les consommateurs, mais qu’il faut aussi améliorer leur éducation financière pour leur apprendre à faire des choix éclairés.

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La majorité des Canadiens ont une bonne note

Et dans ce domaine, les Canadiens s’en sortent plutôt bien, selon le RIEF, puisque seuls les Français et les Finlandais font mieux qu’eux. Globalement, ils affichent en effet de saines habitudes, notamment en ce qui concerne l’établissement et l’atteinte d’objectifs financiers à long terme, de même qu’en matière de surveillance de leurs finances personnelles.

Évaluées sur leurs connaissances financières, 60 % des quelque 1 000 personnes sondées au Canada en mai et juin 2015 ont ainsi réussi à répondre correctement à la plupart des questions qui leur étaient posées.

Les Canadiens montrent également une bonne attitude dans leur conception de l’argent à long terme. Autrement dit, « il y a fort à parier qu’ils sont en désaccord avec des affirmations du genre “ Je vis au jour le jour et je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait ” », explique l’Agence de la consommation en matière financière du Canada dans un communiqué publié hier.

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Un écart hommes-femmes important

Bien que les Canadiens fassent bonne figure par rapport à la plupart des autres pays qui ont été passés au crible par le RIEF, le rapport fait état d’aspects à améliorer. Ils ont par exemple besoin d’apprendre à se faire davantage confiance quand vient le temps de prendre des décisions financières. Pour l’instant, seuls 30 % d’entre eux jugent leurs connaissances suffisantes dans ce domaine.

Par ailleurs, un écart important sépare les hommes et les femmes : plus de 70 % des premiers obtiennent ainsi des résultats élevés à l’évaluation de leurs connaissances financières, tandis que les secondes réalisent seulement un score de 57 %, notamment en raison de leurs notions plus faibles en matière d’inflation et d’intérêts composés.

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