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L’Institut canadien des actuaires (ICA) regrette que les attentes relatives à la réunion des ministres des finances tenue à Kananaskis n’aient pas été satisfaites. Selon l’Institut, d’importants changements s’imposent depuis plusieurs années, mais malheureusement, les gouvernements ont jusqu’ici résisté au changement, optant pour d’autres consultations et des raffinements mineurs du système plutôt que de s’attaquer aux problèmes de base qui ont une incidence sur les régimes de retraite d’employeurs.

« Après les innombrables projets de recherche, documents de consultation, commissions, mémoires, groupes d’experts, audiences, présentations et rapports au fil des ans, les attentes étaient élevées à l’égard d’une action concertée des gouvernements en vue de l’adoption de mesures simples permettant aux régimes de retraite de prospérer », a affirmé Micheline Dionne, la présidente de l’Institut.

L’Institut canadien des actuaires insiste sur l’importance d’établir un contexte qui soit propice au maintien et au renforcement des régimes de retraite des employeurs, y compris le fait de permettre l’innovation en matière de conception de régimes de retraite telle que de nouvelles approches pour le partage des risques entre employeurs et employés.

« Cette démarche serait grandement favorisée par l’harmonisation des mesures législatives, notamment sur les régimes de retraite, à l’échelle du pays. L’Institut est déçu que les ministres des Finances aient une fois de plus échoué dans leur tentative d’en arriver à un consensus sur une question qui revêt une si grande importance pour l’avenir et le bien-être des Canadiens », a-t-elle déclaré.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a annoncé que les ministres des Finances fédéral, provinciaux et territoriaux se sont entendus sur un cadre de régime de pension agréé collectif (RPAC). Bien que de l’avis de la profession actuarielle, la proposition ne suffit pas à résoudre les problèmes du Canada en ce qui concerne le revenu de retraite, elle offre toutefois des perspectives intéressantes si elle est intégrée à une solution globale visant à résoudre la question toujours plus épineuse de la retraite.

Selon Mme Dionne, le maintien de faibles frais d’administration au titre de ces nouveaux programmes constituera un défi de taille, tout comme le sera la définition des caractéristiques précises relatives à l’immobilisation. « Malheureusement, les décisions au chapitre des réformes en matière de retraite de l’Ontario, les réformes fédérales sur les régimes de retraite et les modifications législatives du Québec qui ont eu lieu récemment sont autant d’indications que l’harmonisation ne figure pas à l’ordre du jour des gouvernements. »

L’Institut comprend que les gouvernements doivent composer avec de nombreuses priorités toutes plus importantes les unes que les autres, particulièrement en période de reprise économique. Toutefois, il est essentiel qu’une approche coordonnée pour sauvegarder l’avenir financier des Canadiens vienne en tête de liste des priorités de nos gouvernements.

« Il n’existe pas de remède unique pour soigner notre système de régimes de retraite défaillant. Nous devons toutefois veiller à ce qu’une action concertée en vue de protéger l’avenir financier des Canadiens figure au sommet de la liste des priorités de nos gouvernements. »