Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, assure que la deuxième phase du programme fédéral d’infrastructures sera déployée d’ici six mois et que la Caisse de dépôt et placement du Québec aura la réponse à sa demande de financement pour son projet de train électrique à Montréal dans un délai satisfaisant.

« Nous avons confiance que nous pouvons considérer le projet dans un « timeline » (échéancier) qui va satisfaire Montréal et la Caisse et qui va nous donner assez de temps pour délibérer des bénéfices du projet », a déclaré le ministre en point de presse après s’être adressé aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, jeudi matin.

« Nous n’avons pas maintenant [l’échéancier] exact, mais ça va être tôt; pendant les prochains six mois », a-t-il précisé.

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M. Morneau a réitéré le vif intérêt que représente ce projet pour son gouvernement, d’autant plus qu’Ottawa vise à soutenir les projets de la deuxième phase avec des partenariats négociés tant avec les autres ordres de gouvernement qu’avec le secteur privé.

« Nous pensons que c’est exactement le type de projet qui est intéressant pour nous », a-t-il dit à l’instar du premier ministre Justin Trudeau, qui a fait part de son enthousiasme face à ce projet lors du congrès de l’aile québécoise du Parti libéral du Canada, le 30 avril dernier.

Le projet de la Caisse représente un investissement de 5,5 G$ pour lequel l’institution financière est prête à fournir 3 G$, les 2,5 G$ additionnels devant provenir d’Ottawa et de Québec.

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Or, la première phase du programme d’infrastructures ne pourra répondre à cette demande, puisqu’elle prévoit un total de 924 M$ pour soutenir le transport en commun dans l’ensemble du Québec.

En tout, Ottawa a promis l’injection de 120 G$ sur 10 ans dans les projets d’infrastructures au pays, dont 11,9 G$ pour la première phase, avec une enveloppe de 3,4 G$ pour le transport en commun.

Le ministre Morneau a cependant reconnu implicitement que l’avancement du projet de système léger sur rail (SLR) ne permettrait pas de délais indus. « Nous voulons avoir une discussion aussi vite que possible » avec la Caisse, a-t-il précisé.

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