Les antécédents médicaux jouent un rôle important dans les conséquences du stress professionnel, surtout chez les hommes, rapporte The Guardian.

Une étude européenne menée sur 14 ans a permis de constater que les hommes atteints de diabète, de maladies cardiaques ou qui avaient déjà eu un AVC étaient 68 % plus susceptibles de mourir au cours de l’étude s’ils avaient des emplois exigeants.

Les médecins ayant fait la recherche observent que les résultats mettent l’accent sur le besoin d’aider les hommes les plus vulnérables en leur permettant de réorganiser ou de réduire la charge de travail, ou même en facilitant la retraite anticipée pour des raisons de santé.

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Andrew Steptoe, professeur de psychologie à l’University College à Londres et auteur principal de l’étude tranche nettement. « Nous voulons que les personnes prennent [cet enjeu] au sérieux. Il ne faut pas simplement dire aux personnes qui souffrent d’un stress très élevé : “Vous devez faire plus d’exercice et arrêter de fumer”. Cela ne règlera pas le problème. Il faut en faire plus! »

La recherche menée auprès de plus de 100 000 personnes dans quatre pays européens a été publiée dans le journal The Lancet. À la fin de l’étude, 3 841 personnes étaient décédées. Les chercheurs ont qualifié le stress de deux façons : d’abord le « job strain », ou fardeau de travail, soit le fait d’avoir un travail exigeant mais peu de contrôle sur les exigences. Et, deuxièmement, la « effort-reward imbalance », soit le fait de s’impliquer beaucoup dans son rôle pour peu de récompense.

Le résultat le plus frappant était que les impacts sur la mortalité des hommes n’étaient pas observés chez les femmes, qu’on parle de fardeau de travail ou de manque de récompense.

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Pour Andrew Steptoe, cette réalité est probablement attribuable à la biologie. Par exemple, il existe des différences entre hommes et femmes quant à la quantité de cortisol produite dans les situations stressantes.

Alors qu’un style de vie sain serait toujours positif pour réduire le risque de décès prématuré, d’autres interventions dont des cours de gestion du stress, une réorientation du travail ou un horaire réduit pourraient aider les personnes les plus à risque, conclut-on.

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