Bon nombre d’investisseurs canadiens risquent de rater un meilleur rendement des marchés, parce qu’ils laissent leurs émotions guider leurs décisions de placement.

D’après un sondage mené récemment par Franklin Templeton sur l’investissement, 34 % des investisseurs au pays admettent se laisser guider par leurs émotions. Un autre quart (26 %) ne sont pas certains s’ils le font ou non.

« Les Canadiens considèrent toujours les actions à travers le filtre d’un marché à la baisse. La dégringolade des marchés de 2008 demeure bien présente à l’esprit des investisseurs, et ce, en dépit de la remontée des marchés, observe Ronice Barlow, chef, planification stratégique et développement des affaires – Canada, Société de Placements Franklin Templeton. Cependant, de nombreux investisseurs qui, il y a quelques années, avaient instinctivement délaissé les actions pour se tourner vers des placements traditionnellement « sûrs » se rendent compte que plusieurs de ces stratégies génèrent un rendement négligeable ou négatif en raison de l’extrême faiblesse des taux d’intérêt. »

Lorsqu’on leur demande s’ils considèrent actuellement que les actifs à revenu fixe (y compris les obligations et les fonds obligataires de placement) constituent des « refuges sûrs » pour leur argent, 61 % des Canadiens interrogés répondent oui. Par ailleurs, 35 % des répondants croient que les actifs à revenu fixe offrent les meilleurs rendements dans les marchés actuels.

Éléments ayant une incidence sur les décisions de placement

  • Biais de disponibilité – Les prises de décision sont grandement influencées par ce que nous considérons personnellement comme étant plus pertinent, plus récent ou plus frappant. Par exemple, les événements sans précédent liés à la crise financière de 2008 peuvent produire un effet plus marqué sur un investisseur que la progression de 68 % de l’indice composé S&P/TSX depuis le creux du marché.
  • Aversion pour les pertes – Le désagrément causé par une perte est généralement beaucoup plus fort que la sensation de gratification liée à un gain. La volonté d’éviter les pertes de marché a poussé de nombreux investisseurs à délaisser les actions pour se tourner vers des équivalents au comptant à faible rendement tels que les instruments du marché monétaire ou les certificats de placement garanti.
  • Mimétisme – Une tendance innée à suivre le troupeau explique pourquoi les investisseurs peuvent facilement se retrouver à investir leur argent de la même façon que la majorité des autres. Un tel comportement peut amener les investisseurs à perdre de vue leurs objectifs à long terme et à retirer leurs placements dans les actions au mauvais moment, ou encore à laisser dormir leur argent alors que les marchés remontent. Plus de la moitié des Canadiens interrogés (59 %) affirment qu’ils ne se soucient pas de ce que les autres font lorsqu’ils investissent; or, l’exode des marchés des actions semble indiquer le contraire.