Une nouvelle publication de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA) indique que les grands investisseurs institutionnels commencent à intégrer les facteurs environnementaux, les facteurs sociaux et les facteurs liés à la gouvernance (ESG) à leurs processus décisionnels.

« Les investisseurs institutionnels, qui ont généralement un horizon temporel à long terme en matière d’investissement, semblent porter un intérêt croissant aux facteurs ESG », déclare Lisa French, directrice de projets, Orientation et soutien, à l’ICCA. « Ils demandent que les entreprises présentent une information plus détaillée que celle qu’elles communiquent actuellement dans leurs rapports financiers. Le document de travail de l’ICCA a pour but de favoriser un dialogue éclairé entre les parties intéressées au sujet de la demande et de la communication de renseignements sur les facteurs ESG. »

Le document expose le résultat d’entrevues avec des investisseurs institutionnels et passe en revue les tendances actuelles des marchés et de la réglementation, ainsi que les exigences réglementaires en vigueur relatives aux facteurs ESG. Le document présente également des recommandations visant à améliorer la communication de l’information sur les facteurs ESG et son utilisation à des fins décisionnelles par les investisseurs.

Actuellement, parmi toutes les données sur les facteurs ESG, celles qui concernent la gouvernance sont actuellement les plus standardisées et les plus disponibles. Mme French indique qu’en raison des pressions exercées par les autorités de réglementation et par les intervenants du marché, les données environnementales, particulièrement celles qui se rapportent au changement climatique, deviennent de plus en plus disponibles et standardisées. « L’information sociale demeure la moins standardisée », mentionne-t-elle.

Selon le document, les autorités de réglementation doivent veiller à ce que l’information importante dont les marchés financiers ont besoin figure dans les rapports réglementaires. D’autres organisations, notamment les associations sectorielles, les institutions d’enseignement, les organismes professionnels et les organismes non gouvernementaux pourraient aider les marchés financiers en menant les recherches nécessaires, en élaborant des indicateurs clés de performance par secteur d’activité et en travaillant à la mise au point d’un cadre de référence mieux intégré qui permettrait aux investisseurs d’obtenir une information comparable, cohérente et fiable.