La Caisse de dépôt et placement du Québec se défend des allégations « choquantes et sans fondement » au sujet de ses investissements dans Bombardier, alors que le Département du Commerce américain a décidé d’ouvrir une enquête sur le programme CSeries.

Dans un communiqué, la Caisse a précisé qu’elle « fera la démonstration claire que ses investissements dans l’entreprise ont toujours été de nature commerciale ».

Elle affirme offrir sa collaboration dans ce dossier pour éviter de nuire davantage à l’industrie de l’aviation civile.

« Les allégations visant la Caisse sont choquantes et sans fondement. Nous allons les réfuter tout en offrant notre pleine collaboration aux agences américaines pour clore ce dossier rapidement et de manière satisfaisante », a déclaré Kim Thomassin, première vice-présidente, Affaires juridiques et Secrétariat de la Caisse.

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Dans son communiqué, la Caisse ajoute que la plainte de Boeing mentionne deux investissements dans Bombardier, soit sa participation dans une marge de crédit renouvelable pour la compagnie en 2009 et son acquisition d’une participation minoritaire dans la division ferroviaire de Bombardier en 2015.

La marge de crédit de 2009 a été mise en place par un groupe de banques commerciales et autres institutions, dont la Caisse s’est retirée en 2013. « Boeing n’a présenté aucune information permettant de soutenir que les conditions de cette marge de crédit n’étaient pas de nature commerciale, ou qu’elle conférait une subvention à Bombardier », observe-t-on.

L’acquisition d’une participation de 30% dans la division ferroviaire de Bombardier a été complétée à la suite d’une vérification diligente approfondie, et en consultation avec des aviseurs externes. « Tant le prix payé que les termes de l’entente sont de nature strictement commerciale et ne constituent d’aucune façon une subvention de la Caisse à Bombardier ».

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