Québec ferait mieux de signer l’entente fédérale-provinciale sur les pensions, conclue en juin dernier, que d’aller de l’avant avec la réforme du Régime des rentes envisagée par le ministre des Finances, Carlos Leitão, estime le secrétaire général de la FTQ.

La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a adopté une position commune avec la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), dans le cadre de la consultation sur l’avenir du Régime des rentes du Québec.

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Les trois centrales estiment que les retraités du Québec y perdront au change, parce que Québec protège beaucoup moins les retraités, dans sa bonification du Régime des rentes, qu’Ottawa et les autres provinces canadiennes vont le faire avec le Régime de pensions du Canada (RPC).

« Notre régime doit encore être un équivalent du RPC. Il n’est pas question que nous acceptions qu’un retraité québécois ait moins qu’un retraité albertain, du Nouveau-Brunswick, de la Colombie-Britannique ou de la Nouvelle-Écosse ou de n’importe quelle autre province canadienne », a tonné Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ.

À partir du document de consultation rendu disponible par le ministère des Finances, les centrales syndicales ont effectué divers calculs et en arrivent à la conclusion que « pour toutes les tranches de travailleurs, dans tous les cas de figure, les retraités du Québec vont recevoir moins que les retraités du reste du Canada » si Québec garde le cap avec ses propositions de réforme.

Le numéro deux de la FTQ donne l’exemple d’un travailleur de Rimouski et d’un travailleur d’Edmonton qui travailleraient pour la même entreprise et gagneraient tous deux 40 000 $. À l’heure actuelle, s’ils prenaient leur retraite, ils toucheraient tous deux 25 % de 40 000 $, puisque les deux régimes sont identiques.

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