Le fait que les régimes de retraite canadiens seront suffisants et viables continuera d’être un sujet de discussion brûlant pour les experts en matière de retraite en 2014, affirme Towers Watson.

Or, la nouvelle année marquera le début de changements alors que les employeurs et les législateurs passeront moins de temps à parler d’atténuer le risque pour les répondants de régimes et leurs participants, et plus de temps à agir sur les enjeux en matière de retraite.

En ce qui concerne les régimes à prestations déterminées (PD), le besoin impératif de réduire le montant et la volatilité des coûts liés à la retraite continuera de les entraîner dans la voie des modifications à la conception des régimes en 2014.

Selon le sondage de 2013 sur le risque lié aux régimes de retraite de Towers Watson, ces modifications toucheraient tout d’abord des changements à la stratégie de placement, sous la forme d’un retrait des placements en actions à la faveur de placements en titres à revenu fixe, en liquidités ou dans des catégories d’actif non conventionnelles. Toutefois, plusieurs régimes de retraite ont profité de la hausse des rendements des obligations à long terme parallèlement à la hausse des marchés des capitaux; aussi, certains répondants de régimes commenceront à modifier leur approche de gestion pour s’éloigner du rajustement du risque lié à la retraite à un niveau acceptable et prendre des mesures concrètes permettant d’éliminer complètement une partie du risque au moyen de règlements du passif, comme l’achat de rentes et le versement de sommes forfaitaires aux participants au régime.

Pour faire en sorte que les répondants de régimes PD demeurent résolus à maintenir leur régime en place – et il existe de bonnes raisons pour le faire, y compris la fidélisation des employés et les relations de travail – il est probable que des approches plus dynamiques de gouvernance de placements et de gestion de portefeuille seront développées.

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Au fur et à mesure que la gouvernance des régimes devient plus complexe, en particulier la préparation et la mise en place de stratégies de placement, la délégation totale ou partielle du processus de placement gagnera en popularité, une tendance déjà observée en Europe et aux États-Unis.

Cette évolution sera bénéfique particulièrement pour les régimes de petite taille ou de taille moyenne pour qui les frais élevés et les difficultés d’accès aux meilleurs gestionnaires, stratégies et fonds sont des barrières, observe Towers Watson.

Au cours de la prochaine année, les législateurs subiront de plus en plus de pressions en faveur de lois sur la retraite qui tiennent compte des employeurs, de manière à soutenir une conception de régime permettant d’atténuer le risque lié à la capitalisation – surtout dans le secteur public

Le risque de manquer d’argent trop tôt pendant la retraite dévient de plus en plus présent à l’esprit des citoyens canadiens, au fur et à mesure que l’espérance de vie s’accroît. De plus en plus d’employeurs fourniront et feront la promotion d’outils de planification de la retraite pour aider leurs employés à faire des projections quant à leur âge au moment du départ à la retraite et à leur niveau de vie durant la retraite, ainsi que d’options à leur disposition pour atteindre leurs objectifs financiers.

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