L’incertitude demeure la seule certitude sur les marchés boursiers en ce moment. La dégringolade de l’indice de santé financière Russell, qui renoue avec les creux atteints au début 2010, démontre que les Canadiens sont toujours tourmentés par la volatilité des marchés et l’économie de façon générale.

Au troisième trimestre de 2011, l’indice de santé financière Russell – un sondage en ligne qui évalue la santé financière d’ensemble des investisseurs canadiens – a atteint 47,47 points, soit légèrement en deçà de son niveau constaté à la même période l’an dernier et proche du creux atteint depuis sa création, au début de 2008.

« Bien que la reprise économique soit plus lente et plus faible que nous l’aurions espéré, notamment en raison de la volatilité en Europe, nous demeurons convaincus que la croissance mondiale reprendra » déclare Keith Pangretitsch, directeur des ventes nationales auprès d’Investissements Russell Canada. « À notre avis, la volatilité des derniers mois provient du sentiment à court terme des investisseurs et non des données fondamentales des sociétés. En effet, nos dernières perspectives concluent qu’une majorité de gestionnaires de portefeuilles anticipent une croissance modeste, mais néanmoins positive. »

Le fait saillant du trimestre réside dans les deux indicateurs, parmi les 14 que compte le sondage, qui ont franchi un nouveau sommet depuis la création de l’indice en 2008, témoignant des inquiétudes sérieuses que ressentent les Canadiens à propos de leur santé financière à la retraite. De façon intéressante, celles-ci ne se limitent pas uniquement aux aspects financiers, mais également :

  • au soutien aux enfants et aux parents vieillissants;
  • et aux conséquences financières du décès du conjoint.

« Ces préoccupations ne sont pas surprenantes » explique M. Pangretitsch. « La génération des baby-boomers se retrouve de plus en plus prise en étau, drainée financièrement et émotionnellement par les efforts que réclament les soins à leurs parents devenus âgés et le soutien à leurs enfants aux études, ou désireux de prendre leur envol, tout en devant veiller au financement de leur propre retraite. »

Bien que ces deux aspects généraux apparaissent de plus en plus importants aux yeux de ceux qui approchent de la retraite, leur principale source d’anxiété provient toujours du revenu, autant d’un point de vue qualitatif (fiabilité des sources de revenu) que quantitatif (possibilité de conserver un style de vie décent).