Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à se préoccuper davantage du remboursement de leurs dettes que de la planification de leur retraite, indique un sondage de la Banque CIBC.

Pour une cinquième année consécutive, c’est la réduction des dettes qui constitue la principale priorité financière pour 22 % des répondants, tandis que seulement 5 % des Canadiens placent la planification de la retraite au haut de leur liste de priorité. Celle-ci cède du terrain en se classant au 5e rang, derrière l’accroissement de l’épargne, le paiement des factures et la gestion des dépenses courantes.

« Même s’il est encourageant de constater que la réduction des dettes compte beaucoup pour les Canadiens, il est important qu’ils ne perdent pas de vue des objectifs à long terme comme la retraite », note Christina Kramer, vice-présidente à la direction, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises à la Banque CIBC.

En 2011, l’écart était beaucoup plus réduit alors que 14 % des Canadiens disaient prioriser le remboursement des dettes et 13 % la planification de la retraite.

La tendance est encore plus marquée chez les Canadiens approchant de l’âge de la retraite, qui accordent au remboursement des dettes une importance sensiblement plus grande par rapport à l’année dernière. Près de 25 % des gens âgés de 55 à 64 ans affirment que le remboursement des dettes est leur principale priorité financière, comparativement à 14 % l’année dernière.

« Nous observons un conflit réel chez les Canadiens sur le point de prendre leur retraite, alors qu’ils tentent de trouver un équilibre entre le besoin à court terme de rembourser leurs dettes et celui à plus long terme consistant à épargner en prévision de la retraite dont ils rêvent. Alors que les Canadiens approchent de l’âge traditionnel de la retraite, il peut être difficile d’accorder autant d’importance aux deux, et cela peut miner leur confiance par rapport à leur situation financière future », explique Mme Kramer.

Un autre sondage de la Banque CIBC révélait par ailleurs que les Canadiens âgés de 45 à 54 ans affichent le niveau de confiance le plus faible à l’égard de leurs finances personnelles. Seulement 58 % d’entre eux estiment qu’ils pourront atteindre leurs objectifs financiers, un recul par rapport au résultat de 77 % enregistré il y a un an à peine. Chez les répondants âgés de 55 à 64 ans, la confiance a chuté de 13 % pour la même période, passant de 74 % à 61 %.

« Cette baisse de confiance chez les baby-boomers est la plus marquée que nous constatons en cinq ans, estime Mme Kramer. Alors que, année après année, la priorité immédiate des baby-boomers est de plus en plus axée sur le remboursement de leurs dettes, le moment de la retraite se rapproche sans qu’ils aient de plan à long terme en place qui leur permettrait de s’offrir la retraite à laquelle ils aspirent. »

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