La majorité des employeurs canadiens considèrent que le niveau de préparation à la retraite représente un enjeu de taille pour leurs employés et leur organisation, selon un sondage de Towers Watson.

Mené auprès de 139 promoteurs de régimes à cotisation déterminée au Canada, il révèle que 72 % des promoteurs croient que le niveau de préparation à la retraite est présentement un enjeu majeur pour les participants à leur régime, et 74 % croient que la sécurité à la retraite deviendra un enjeu encore plus important au cours des trois prochaines années.

« S’assurer que les employés sont en mesure de prendre leur retraite au moment où ils sont prêts permet aux organisations de prévoir une transition ordonnée de leur main-d’œuvre, indique Kim Anto, conseillère principale du secteur Retraite, chez Towers Watson à Montréal. Les employeurs devront mettre au point des stratégies ciblées relativement aux éléments clés qui soutiennent le niveau de préparation à la retraite ‒ la conception du régime, la structure de placement et les communications avec les employés. »

Selon le sondage, 58 % des employeurs offrent des régimes exigeant des cotisations obligatoires d’employés et/ou d’employeur, et 72 % prévoient des cotisations de contrepartie de l’employeur. Par ailleurs, seulement 7 % des participants aux régimes cotisent au-delà du seuil de cotisations admissibles à la contrepartie.

En ce qui concerne les placements, la tendance est plutôt à la simplification. En effet, 43 % des promoteurs ont réduit le nombre d’options de placement au cours des cinq dernières années, si bien que 90 % des régimes offrent actuellement 19 options ou moins. Pour leur part, les fonds à date cible gagnent en popularité en étant offerts par 67 % des promoteurs.

« Les promoteurs de régimes posent souvent des questions quant au nombre moyen d’options de placement des régimes types. Cependant, ils devraient mettre l’accent sur la qualité et la clarté des options offertes plutôt que sur leur nombre. Harmoniser la structure de placement aux besoins des participants et aux objectifs du régime devrait toujours être la priorité », soutient Dany Lemay, conseiller principal et chef de la pratique Investissement au bureau montréalais de Towers Watson.

La communication, véritable talon d’Achille

Les préoccupations liées aux communications semblent plus présentes que jamais, puisque seulement 6 % des répondants au sondage croient que leurs employés savent combien ils doivent épargner en vue de la retraite.

De plus, 75 % des participants au sondage indiquent utiliser des formes de communication traditionnelles telles que les relevés de compte et les bulletins, tandis que 64 % des promoteurs de régimes n’utilisent pas du tout d’applications mobiles comme moyen de communication.

« Nombreux sont les répondants de régimes à continuer d’utiliser des méthodes de communication traditionnelles qui n’ont pas fonctionné dans le passé : des relevés de compte qui sont trop longs et complexes, ou des rencontres en personne qui rendent difficile d’être en contact avec suffisamment d’employés, commente Dany Dumas, conseiller principal, Communication chez Towers Watson à Montréal. La technologie mobile est un autre moyen qui est encore trop peu utilisé. Si le niveau de préparation à la retraite est une grande préoccupation, des communications efficaces doivent être une priorité clé. »

Le sondage révèle aussi que seulement 20 % des promoteurs ont cherché à connaître les opinions des participants à leur régime au cours des cinq dernières années. « Grâce à cette information, les répondants de régimes peuvent mettre au point une stratégie plus pertinente et personnalisée qui tient compte de tous les aspects de la conception du régime, de la structure de placement et des communications avec les employés », conclut Kim Anto.

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