Les caisses de retraite à prestations déterminées ont vu leurs gains être freinés par les perturbations économiques liées à l’apparition du variant Delta.

Les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) ont enregistré un rendement global de 4,5 % sur les trois premiers trimestres de 2021, et de 0,6 % au troisième trimestre se terminant le 30 septembre, indique RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

Symboles de ce ralentissement, les actions canadiennes et étrangères ont connu un troisième trimestre loin de leurs performances impressionnantes des deux premiers trimestres de l’année.

La catégorie des actions canadiennes a généré un rendement trimestriel de 1,5 %, alors que son gain en cumul annuel atteint 18,3 %. Le secteur de l’énergie, qui gagne 40,3 % depuis le début de l’année, la consommation de base et les produits industriels tirent cette performance vers le haut, tandis que les matières premières et la consommation de biens non essentiels sont à la traîne.

Les actions étrangères des régimes PD obtiennent un rendement proche de celui des actions canadiennes, à 1,4 %. Les tires de croissance (3,1 %) surpassent à nouveau les titres de valeur (1,5 %). Les actions américaines obtiennent de meilleures performances que les autres marchés.  Les actions de marchés émergents paient les lourdes pertes enregistrées sur le marché chinois, pour tomber à un cumul annuel de -6,0 %.

Les performances des titres à revenu fixe sont en recul, à -0,8 % pour le trimestre, alors que les trois premiers trimestres de l’année génèrent un rendement de 5,7 %. Les obligations de sociétés ont dépassé les obligations d’État, alors que les obligations à court terme ont surpassé celles à long terme.

« Les marchés sont redevenus instables en raison des craintes à l’échelle mondiale entourant l’impact de la pénurie de main-d’œuvre, des pressions sur les chaînes logistiques et de la hausse des prix à la consommation – tous, des facteurs attribuables au variant Delta », explique Niki Zaphiratos, la première directrice générale et chef, Propriétaires d’actifs, Couverture clientèle, Canada, chez RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

« Les banques centrales s’éloignent déjà de certaines des politiques monétaires ultra accommodantes alors que les pressions inflationnistes persistent, observe Mme Zaphiratos. En réponse, les gestionnaires de régimes investissent de plus en plus dans une plus grande variété de catégories de titres, notamment les placements privés, les fonds immobiliers, les fonds d’infrastructures qui offrent une protection contre l’inflation. »