Le conseil régional de l’Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux (ICRA) au Québec a démissionné de ses fonctions lors du congrès régional annuel tenu cette semaine à La Malbaie.

Il s’agit d’un dénouement après plus d’un an de divergences entre les conseils national et québécois au sujet de la structure de financement et de la gouvernance de l’organisation.

« L’idée est de jouer notre rôle de gardien des intérêts des membres du Québec », tranche Jean-Pierre Canuel, jusqu’à cette semaine président du conseil régional. « Au cœur de nos revendications figure l’objectif de nous assurer que le versement des cotisations au bureau national se fasse de manière correcte et que les membres reçoivent des services en échange. »

Dès le début de 2014, l’ICRA, de concert avec les équipes régionales, a mis sur pied des groupes de travail portant sur son fonctionnement, dont notamment la gouvernance et le financement.

Sur certains points, ceux-ci ont porté fruit et des changements commencent à être mis en place. Quant au financement, en raison du grand nombre de points de vue proposés sur une meilleure distribution des revenus entre le bureau national et les régions, il n’a pas été possible de trouver un consensus.

Le conseil national avait proposé de continuer à étudier les différentes options pour revenir à la fin de l’été. « C’était une grosse déception de voir tabletter les recommandations après avoir mis tant d’efforts », reconnaît M. Canuel. Ainsi, le conseil québécois a exigé une réponse claire du conseil national, et ce, dans un délai de 60 jours.

Ce dernier a écrit à l’ensemble des régions proposant son option pour réviser le financement. « Il y avait malheureusement un écart important entre nos demandes et leurs propositions, affirme M. Canuel. Le bureau national a également écrit directement aux membres pour parler de développements positifs, alors que ce n’était pas notre point de vue. »

Quatre membres du conseil régional ont alors démissionné. Le point final du conseil aura été la démission des autres membres mardi lors du dîner au congrès régional.

La démission en plein congrès régional a été source de vives discussions parmi les personnes présentes. D’autant plus qu’on a appris la création d’une nouvelle organisation dans la province : l’Association de la retraite et des avantages sociaux du Québec (ARASQ).

L’ICRA continue au Québec

De son côté, Peter Casquinha, président-directeur général de l’ICRA, a souligné le caractère national de l’organisation. « Le conseil national a une responsabilité fiduciaire envers l’ensemble de l’organisation partout au pays, dit-il. Le financement du bureau national permet de couvrir des éléments légaux, gouvernementaux et de structure, entre autres. Nous avons un fonds d’assurance, par exemple, qui sert de réserve dans le cas où nous aurions à annuler un événement pour des raisons de force majeure, par exemple. »

M. Casquinha a ajouté que la formule de financement proposée par le conseil national visait à maintenir le taux des frais d’adhésion, tout en permettant aux régions d’en garder un pourcentage plus important en fonction des nouveaux membres et des membres existants. Ce qui aura nécessité des coupures des dépenses au niveau national.

« Il s’agissait toutefois d’une formule temporaire en attendant que les membres du conseil puissent travailler avec les différentes régions pour voir ce qu’il faut faire », explique-t-il.

Après la démission du conseil régional, le bureau national se chargera de contacter les membres de l’ICRA au Québec, dans les prochains mois, pour voir qui voudrait participer à un nouveau conseil.

« Nous verrons qui voudra se présenter. Dans le passé, on a toujours eu de l’intérêt, dit M. Casquinha. Je n’envisage pas qu’on ne continuera pas au Québec. »

M. Casquinha a aussi voulu remercier les membres démissionnaires pour leur contribution. « Nous souhaitons la meilleure des chances à tous ceux qui ont servi à titre de membre du conseil. L’ICRA a toujours été une organisation bénévole constituée de personnes qui donnent beaucoup à leur industrie et à leurs collègues. »

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