Le plus récent rapport de surveillance de la santé publié par l’Agence de santé publique du Canada indique que d’ici 2031, il se pourrait que l’arthrite touche 20 % de la population âgée de 15 ans et plus, soit un Canadien sur cinq.

Le rapport intitulé Vivre avec l’arthrite au Canada : Un défi de santé personnel et de santé publique mentionne qu’en 2000, le coût total des maladies musculo-squelettiques au Canada s’élevait à 22,3 milliards de dollars, ce qui en fait le groupe de maladies le plus coûteux.

Les coûts directs et indirects de l’arthrite au Canada sont estimés à 6,4 milliards de dollars, soit presque le tiers du coût total des maladies musculo-squelettiques. Près de 70 % de ce montant est attribuable aux pertes de productivité chez les personnes souffrant de cette maladie.

Le fardeau économique de l’arthrite chez les Canadiens en âge de travailler est donc important. Les personnes sur le marché du travail (c’est-à-dire âgées de 35 à 64 ans) sont responsables de 65 % du coût total associé à l’arthrite (4,1 milliards de dollars), alors que les patients âgés de 65 ans et plus génèrent des dépenses correspondant à un montant de 1,7 milliard de dollars.

Les femmes plus touchées que les hommes
En raison de la prévalence accrue de la maladie chez les femmes, les coûts totaux de l’arthrite étaient plus élevés (4,1 milliards de dollars) chez celles-ci que chez les hommes (2,3 milliards de dollars).

Comme la population et donc la main-d’œuvre au Canada vieillissent rapidement, les répercussions de l’arthrite en milieu de travail s’avéreront de plus en plus profondes.

Selon le rapport de l’Agence de la santé publique du Canada, « Les personnes de 55 ans et plus seront celles qui contribueront le plus à la hausse du nombre de personnes souffrant d’arthrite à l’avenir. Une grande proportion de ces personnes pourraient voir leur participation au marché du travail diminuer. Les coûts liés à la morbidité attribuable à l’arthrite sont de fait appelés à croître substantiellement ».

La prévalence de l’arthrite devrait croître de près d’un point de pourcentage tous les cinq ans au cours du prochain quart de siècle. On prévoit qu’en 2031, sept millions de Canadiens seront touchés par cette maladie, comparativement à 4,2 millions de Canadiens en 2007-2008.

Les hommes et les femmes souffrant d’arthrite étaient nombreux à déclarer un état de santé passable ou mauvais, ainsi que des limitations fonctionnelles au travail et dans leur vie personnelle. En 2007-2008, en moyenne plus du quart des personnes arthritiques âgées de 25 à 44 ans étaient absentes du marché du travail en raison de cette maladie.

Des coûts astronomiques
En 2000, les coûts indirects de l’arthrite, y compris ceux attribuables aux pertes de productivité en raison d’une invalidité de longue durée ou d’un décès prématuré, se chiffraient à 4,3 milliards de dollars, ce qui représentait un montant deux fois supérieur aux coûts directs de l’arthrite.

Les coûts directs, c’est-à-dire ceux liés entre autres aux médicaments, aux soins hospitaliers, aux soins médicaux, etc., s’élevaient à 2,1 milliards de dollars.

Les composantes les plus importantes de ce montant étaient les dépenses en soins hospitaliers (987 millions de dollars) et les dépenses en soins médicaux (589 millions de dollars).

Comme l’indique le rapport Vivre avec l’arthrite au Canada, la hausse des coûts attribuables à l’arthrite « pourrait cependant être atténuée par la prévention, l’amélioration de la santé et la réduction de l’incapacité. On pourrait ainsi réduire les coûts liés à l’incapacité de courte et longue durées et favoriser la participation active à la société des personnes atteintes, y compris leur maintien sur le marché du travail ».

Les organisations qui offrent aux employés des moyens de gérer leurs problèmes de santé physique, mentale et sociale – par exemple, par l’entremise d’un programme d’aide aux employés (PAE) comportant de l’encadrement de la santé, permettent aux travailleurs de demeurer en santé, de réduire les absences du travail ou de prévenir l’aggravation de l’arthrite et de l’invalidité.

Source : Communiqué Nouvelles et opinions de Morneau Sobeco