Les avantages sociaux profitent-ils davantage aux cadres qu’aux salariés moyens? C’est du moins le cas en France, selon une étude d’Aon.

Les salariés français voient en moyenne leur rémunération nette bonifiée de 30 % grâce aux avantages sociaux que leur verse leur employeur, rapporte Les Échos. Mais plus le salaire est élevé, plus cette bonification est importante.

Ainsi, selon les projections d’Aon, un employé non-cadre dont le salaire annuel brut est de 35 000 euros (49 000 dollars canadiens) verra sa rémunération grimper d’environ 27 % grâce aux avantages sociaux. Cette bonification atteint toutefois 35 % pour un cadre gagnant 80 000 euros (113 000 $), et 37 % pour un dirigeant gagnant 200 000 euros (281 000 $).

À lire : Faut-il une couverture universelle de médicaments essentiels?

Ces estimations sont tirées d’une enquête annuelle d’Aon réalisée auprès de 103 entreprises représentant 1,2 millions de salariés français. Les avantages sociaux passés à la loupe dans l’enquête incluent l’intéressement (bonus), les régimes de participation aux bénéfices, la prévoyance (assurance collective) et les régimes de retraite supplémentaires.

L’épargne salariale, qui inclut l’intéressement et la participation aux bénéfices, constitue le plus gros poste de dépense en avantages sociaux des entreprises en France. Elle représente de 18 à 25 % de rémunération supplémentaire pour les employés.

Les assurances collectives (prévoyance) représentent pour leur part une bonification de la rémunération d’environ 3 à 5 %.

Pour retenir leurs employés âgés, les entreprises françaises sont par ailleurs de plus en plus nombreuses à implanter des mesures pour favoriser le travail à temps partiel. Par exemple, bien des promoteurs de régimes de retraite (73 %) maintiennent des taux de cotisation identiques à ceux qui étaient versés lorsque le salarié travaillait à temps plein.

À lire : Avantages sociaux : la différence des sexes