Selon l’édition 2012 de la Base de données sur la santé de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’augmentation des dépenses de santé a connu un fort ralentissement en 2010, « voire même une baisse en termes réels dans la quasi-totalité des pays membres », avance l’OCDE.

Entre 2000 et 2009, les dépenses de santé dans les pays de l’OCDE ont augmenté en moyenne de 5 % par année, en termes réels. En 2010, cette croissance s’est chiffrée à presque zéro. Selon les chiffres dont dispose actuellement l’OCDE, il en sera de même pour 2011, où l’on pourra observer une faible croissance, quasi nulle. Selon l’organisme, cette très faible croissance de l’augmentation des dépenses de santé est due à « l’arrêt de la progression des dépenses de santé en 2010 s’explique par un recul de 0,5 % des dépenses publiques, après une hausse de plus de 5 % par an en 2008 et 2009 ».

Compte tenu de la crise économique qui frappe de plein fouet la majorité des pays de l’OCDE, les gouvernements ont réduit leurs dépenses de santé à partir de l’année 2010, notamment dans les pays européens, « les plus durement touchés par la récession », souligne l’organisation internationale. À l’extérieur de l’Europe, la hausse des dépenses de santé a également diminué, pour atteindre environ 3 % au Canada et aux États-Unis.

Selon l’OCDE, diverses manières ont été utilisées par les gouvernements afin de réduire les dépenses de santé. Certains ont choisi de réduire les salaires, d’autres de diminuer les tarifs payés aux professionnels ainsi qu’aux sociétés pharmaceutiques ou de diminuer le nombre de professionnels de la santé. Certains États ont également décidé de suspendre leurs plans d’investissement en santé, tandis que d’autres ont voulu augmenter les montants payés par les patients. Finalement, l’OCDE affirme que certains pays ont encouragé une plus grande utilisation des médicaments génériques.

Selon la Base de données de l’OCDE sur la santé 2012, la part du PIB consacrée aux dépenses de santé s’est également stabilisée en 2010, puisqu’elles ont représenté, en moyenne, 9,5 % du PIB, contre 9,6 % l’année précédente (voir le Graphique 3). Le pays qui a consacré la plus grande partie de son PIB aux dépenses de santé en 2010 (17,6 %) est les États-Unis. Le Canada ne se situe pas trop loin derrière, à 11,4 % du PIB. C’est la Turquie qui consacre la plus faible partie de son pays à ces dépenses (6,1 %).