La Faculté des sciences sociales de l’Université Laval a annoncé la création d’une nouvelle chaire de recherche en santé mentale, autogestion et travail.

Beneva (née du regroupement de SSQ et La Capitale) ainsi que Relief verseront chacune une contribution d’un million de dollars sur cinq ans pour la mise sur pied de cette chaire.

« Les milieux de travail ont une incidence importante sur les difficultés de santé mentale. Cette Chaire a pour mission de favoriser le développement des connaissances scientifiques sur l’autogestion, la santé mentale et la saine performance au travail dans le but d’alimenter les pratiques de soutien à l’autogestion et de favoriser la santé mentale chez les travailleuses et travailleurs et leurs proches », précise le titulaire de la Chaire, Simon Coulombe, professeur agrégé au Département des relations industrielles de l’Université Laval.

Le chercheur explique que la pandémie a mis en évidence un besoin criant que les milieux de travail aient accès à davantage de données probantes leur permettant d’être mieux outillés pour soutenir l’autogestion et aider à prévenir les difficultés de santé mentale.

Axe de recherche majeur de la nouvelle chaire, l’autogestion fait référence aux stratégies quotidiennes que les personnes mettent en place pour prévenir ou réduire leurs symptômes et optimiser leur bien-être dans la vie personnelle comme au travail.

Cet aspect est d’autant plus important en ce moment que les travailleurs ont été particulièrement exposés à de nombreux éléments de stress nuisant au bien-être, comme des menaces à la sécurité d’emploi, l’obligation de faire du télétravail à partir de la maison, les conditions de conciliation vie privée et vie professionnelle difficiles, ainsi que l’utilisation forcée et sans préparation adéquate de technologies de l’information et de la communication.

Ultimement, les savoirs théoriques et pratiques mis en lumière dans le cadre des travaux de la Chaire seront répandus dans les milieux de travail, les milieux communautaires et le système de la santé et des services sociaux, ce qui aura pour effet de renforcer la santé mentale et la saine performance des Québécois et Canadiens au travail, souligne l’Université Laval.