Après le pire trimestre boursier depuis des années, de nombreux investisseurs pourraient être tentés d’abandonner les actions. Une erreur selon Marchés mondiaux CIBC, qui prévoit un rendement modeste, mais positif des marchés boursiers canadiens et américains.

Selon un rapport publié par l’institution financière, une légère amélioration du prix des marchandises, une croissance globale du PIB et les avantages relatifs à la faiblesse du dollar canadien contribueront au raffermissement du marché canadien.

« Notre modèle de bénéfices descendant, qui étudie les indicateurs comme la croissance économique et le prix des ressources, prévoit une augmentation de 10 % des bénéfices pour la Bourse TSX au cours des quatre prochains trimestres », a affirmé Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC.

« Bien que la lenteur de la croissance économique puisse indiquer un rendement moyen du marché boursier, cela ne signifie pas qu’il est temps de vendre, compte tenu du fait que les rendements obligataires et en espèces sont extrêmement faibles », poursuit-il.

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En deçà des attentes

La croissance de 10 % indiquée dans le rapport demeure tout de même en deçà de la hausse de 20 à 30 % sur laquelle s’entendaient les analystes. M. Shenfeld croit que cela est largement attribuable au fait que les analystes boursiers sont encore en voie de réduire leurs attentes relatives au cours du pétrole au niveau que prévoient déjà les investisseurs.

« Les actions canadiennes autres que celles relatives aux matières premières enregistrent leurs cours les plus bas sur le plan historique, par rapport aux actions comparables à l’indice S&P 500, ce qui suggère que ces actions pourraient avoir un meilleur rendement que celles aux États-Unis au cours des prochains trimestres », a-t-il ajouté.

Du côté des actions américaines, le rapport prévoit un rendement nominal annuel de 5 % pour la prochaine décennie. Divers paramètres laissent aussi présager des rendements « médiocres » plutôt que négatifs pour les actions, note Marchés mondiaux CIBC.

Avery Shenfeld est d’avis que les entreprises pourraient opter pour l’émission d’obligations et procéder à des rachats d’actions, compte tenu du faible rendement des obligations par rapport au ratio bénéfice/cours, également à l’appui des actions.

« Alors que les marchés boursiers canadiens et américains connaîtront un rendement réel modeste, mais positif, je vois les actions d’un œil favorable », a conclu M. Shenfeld.

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