forplayday / 123RF

Le fabuleux parcours du fondateur de bfinance

bfinance a connu une croissance fulgurante au cours des dernières années. Spécialisée dans l’identification, l’évaluation et la sélection de gestionnaires de portefeuilles pour des investisseurs institutionnels nord-américains, européens et du Moyen-Orient, la société s’est d’abord implantée à Londres puis à Paris, avant d’étendre ses activités dans plus de 20 pays, une dizaine d’années après sa fondation.

Ce que peu de gens savent, c’est que cette société internationale a été créée par David Vafai, un canadien francophone, né à Moncton, qui a grandi à Ottawa. Après des études en mathématiques financières à l’Université Western Ontario, M. Vafai a terminé son MBA au prestigieux INSEAD (Institut européen d’administration des affaires) à Fontainebleau en France.

Il a ensuite travaillé auprès de quelques grandes sociétés financières à New York, Toronto et Paris, avant de créer son propre cabinet en 1999 à l’âge de 32 ans. Une dizaine d’années plus tard, la société est présente dans les plus grandes villes européennes et nord-américaines, dont ici à Montréal. Jean-François Milette a récemment pris les rênes du cabinet pour le Canada.

Favoriser des choix éclairés
En créant bfinance, M. Vafai a voulu réunir toutes les analyses et informations nécessaires pour permettre aux caisses de retraite de prendre des décisions pertinentes et justifiées en matière de gestion d’actifs et de sélection de gestionnaires de portefeuille. « Nos conseillers, tous issus du secteur financier (banque, assurance, gestion ou service-conseil) apportent un soutien technique et opérationnel aux directions des investissements sur la sélection de partenaires d’affaires. »

Grâce à une large couverture internationale, bfinance est capable de mobiliser l’ensemble des acteurs et d’inciter chacun des participants à présenter sa meilleure offre au meilleur prix. Sa méthodologie lui permet de recueillir l’ensemble des données de marché à jour adaptées précisément aux cahiers des charges de ses clients.

« Nous travaillons auprès de caisses de retraite de toutes les tailles, dont plusieurs sont très importantes en France et au Royaume-Uni notamment. En moyenne, l’actif sous gestion moyen de nos clients est de 14 milliards de dollars », ajoute M. Vafai. « Au Québec, nous travaillons entre autres avec les plus grandes caisses de retraite. »

Éviter les conflits d’intérêt
En support aux conseillers, bfinance développe ses propres outils d’analyse et d’évaluation. Une équipe d’étude récolte une information technique partagée régulièrement avec les clients, sous forme d’entretiens ou de publications.

Questionné sur le manque de transparence qui peut parfois exister dans le secteur financier, M. Vafai explique que c’est justement ce souci qui l’a poussé à fonder bfinance en utilisant un modèle d’affaires un peu différent, notamment en ce qui concerne le mode de facturation.

« Nous travaillons dans le seul intérêt de nos clients, dans le respect de règles déontologiques rigoureuses et avec un souci d’exigence permanent. Notre rôle est de fournir à nos clients, dans la plus complète transparence, l’ensemble des informations nécessaires à une prise de décision pertinente et justifiée », dit-il.

bfinance n’exerce en outre aucune activité autre que celle de conseil aux caisses de retraite et aux entreprises. Son but est de garantir sa totale neutralité et d’assurer aux clients institutionnels que toutes ses ressources sont allouées exclusivement aux mandats confiés.

« Nous avons des caisses de retraite privées et publiques, de toutes les tailles comme clients. Mais peu importe leur taille, le processus demeure le même. Chaque recherche est effectuée en fonction des besoins spécifiques du client. Il ne s’agit pas de lui offrir une présélection effectuée à partir d’une base de données. »

Évaluer les besoins des caisses canadiennes
Pour M. Vafai, le marché canadien se veut très sophistiqué. Les clients savent très bien ce dont ils ont besoin et recherchent des gestionnaires de qualité. « Les placements privés ainsi que les fonds en immobilier ainsi que les fonds en infrastructure ont la cote ces temps-ci. Les caisses de retraite recherchent les meilleurs gestionnaires pour ces classes d’actifs plutôt peu liquides.»

Il observe également une hausse d’intérêt pour les fonds de couverture. « Plus du tiers de nos mandats concernent les placements alternatifs», dit-il. « On voit aussi une vague d’implantations de diverses stratégies d’investissement guidé par le passif. Après la récente débâcle financière, les caisses de retraite désirent se protéger contre les secousses. »

La prochaine étape pour bfinance est de regarder vers l’Asie et les États-Unis pour y développer de nouveaux marchés et ainsi devenir un joueur mondial. Le parcours de David Vafai est fabuleux, et à 43 ans, parions qu’il est loin d’être terminé.