Les caisses de retraite estiment à l’échelle internationale que le prix de leurs mandats est juste par rapport à la performance livrée. Elles cherchent néanmoins à obtenir des frais fixes plus faibles, selon les résultats de la deuxième édition du sondage Institutional Investors Sentiment on Fees Survey, publié par bfinance.

Cette tendance est cohérente avec le sondage précédent, publiée en décembre 2008, au pic de la défiance vis-à-vis de la gestion active. Une majorité de caisses de retraite disait alors avoir négocié des frais plus faibles. Ainsi, 28 % des répondants du récent sondage déclarent que les frais fixes ont baissé. Plus des deux tiers disent cependant que leurs frais fixes n’ont pas évolué.

Par ailleurs, concernant les frais de performance, près de 80 % disent qu’ils n’ont pas évolué en 2009, tandis que 19 % rapportent une baisse.

Allonger la période de calcul des frais de performance
Si les caisses de retraite sont prêtes à payer le prix d’une gestion active performante, ils estiment que la période de calcul des frais de performance doit être allongée. En effet, 46 % des répondants estiment que cette période devrait être de quatre ou cinq ans, contre une proportion de 29 % l’an dernier. Près d’un quart plaide pour une période de deux ans et seulement 15 % pour un an.

Dans le même esprit, les investisseurs sont un peu plus enclins que l’année dernière à concéder une moindre liquidité en l’échange de frais plus faibles. En janvier 2009, la proportion d’investisseurs ne voulant pas être bloqués pendant une certaine période était de 55 % ; en janvier 2010, cette proportion est de 44 %. Parallèlement, parmi les 56 % se disant prêts à accepter un gel contre une baisse des frais, la période de blocage serait de un an maximum pour 26 % des répondants, de deux ans pour 12 % et de trois ans maximum pour 18 %.

« Même si les investisseurs redonnent de la valeur à la gestion active, après le désenchantement de la crise financière, ils restent en majorité attachés à la liquidité et à la capacité de pouvoir mettre un terme à un mandat rapidement », affirme Muriel Nahmias, directrice principale. « Certes les frais ont baissé et le sujet restera important en 2010, mais il ressort de nos enquêtes et de nos discussions avec les clients que les investisseurs sont satisfaits des frais qu’ils payent, du moment que la performance va de pair. »

« Une autre étude menée en décembre 2009 par bfinance montrait bien aussi que les frais sont une question secondaire. Ce n’est pas seulement une question de prix, c’est aussi une question de performance, et à cet égard, sélectionner le ou les bons gestionnaires est crucial », ajoute Mme Nahmias.