Représentation d’une station du nouveau réseau (Groupe CNW/CDPQ Infra)

La Caisse de dépôt et placement du Québec, par le biais de sa filiale CDPQ Infra, a dévoilé vendredi matin son projet de Réseau électrique métropolitain (REM), un réseau intégré de transport collectif de 67 kilomètres desservant Montréal, l’aéroport ainsi que les banlieues nord et sud.

Ce projet représente un investissement de 5,5 milliards de dollars. La Caisse s’engage à participer à la hauteur de 3 milliards de dollars, mais indique que le montage financier envisagé requiert aussi un investissement des gouvernements du Québec et du Canada.

Le REM propose d’intégrer à la fois le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l’Ouest de l’île (Sainte-Anne-de-Bellevue), la Rive-Nord (Deux-Montagnes) et l’aéroport au sein d’un seul réseau de système léger sur rail (SLR) entièrement automatisé et électrique de 67 km, incluant 24 stations et un service 20 heures par jour, 7 jours sur 7.

Les usagers seraient en mesure de partir du centre-ville et de rejoindre l’aéroport en 15 à 20 minutes.

Selon la Caisse, il s’agirait du troisième plus grand réseau de transport automatisé au monde après ceux de Dubaï et de Vancouver, en plus de représenter « la plus grande infrastructure intégrée en transport public depuis le métro de Montréal, inauguré en 1966 ».

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Rendements stables

La Caisse souligne que le REM améliorera le quotidien des gens tout en générant des rendements stables pour ses déposants.

« Ce projet s’inscrit parfaitement dans la stratégie globale de la Caisse et dans notre approche d’investissement au Québec, qui vise le déploiement de projets structurants et rentables. Chaque fois qu’un client utilisera ce nouveau système de transport, il contribuera du même coup au financement de sa retraite future. Cette REM_caissedynamique de cercle vertueux représente bien le principe derrière le modèle de partenariat public-public », a expliqué le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia.

Selon l’investisseur institutionnel, le projet génèrera 7500 emplois directs et indirects durant chacune des quatre années de construction, alors que plus de 1000 emplois permanents seront générés à la suite de sa mise en service.

« Les retombées potentielles d’un réseau aussi structurant que celui proposé aujourd’hui représentent plus de 3 milliards de dollars sur quatre ans pour le PIB québécois. En ce qui concerne les développements immobiliers le long du tracé, près de 5 milliards de dollars en investissements privés sont actuellement anticipés », a souligné Christian Dubé, premier vice-président, Québec de la Caisse.

CDPQ Infra entamera au cours des semaines à venir un processus de consultation auprès des différentes parties prenantes. Des séances d’information et d’échanges seront aussi organisées auprès du grand public.

Le début des travaux est actuellement prévu au printemps 2017, afin que les premières rames commencent à être mises en service vers la fin de 2020.

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