Michael Sabia quittera la Caisse de dépôt et placement du Québec en mars 2021, après une douzaine d’année à la tête du plus grand investisseur institutionnel québécois. Qui le remplacera? Plusieurs noms circulent déjà dans les milieux financiers.

Alors que Michael Sabia avait été nommé sans qu’un processus de sélection officielle ait été mené à terme, son successeur n’échappera pas à un tel mécanisme, qui doit s’amorcer au début de l’an prochain. En définitive, c’est le premier ministre, François Legault, qui devra faire un choix parmi les aspirants que proposeront les chasseurs de tête. Dans La Presse, Denis Lessard a identifié quelques prétendants majeurs.

Président et chef de la direction de la Banque Nationale depuis 2007, Louis Vachon ne cache pas son intérêt pour le poste. Il a notamment été nommé PDG de l’année au Canada en 2014.

Sophie Brochu, qui vient de quitter la direction d’Énergir, est aussi identifiée comme candidate potentielle par La Presse. Jusqu’à maintenant, aucune femme n’a été à la tête de la Caisse. Courtisée régulièrement par le Parti libéral du Québec, Mme Brochu est entrée chez Énergir (à l’époque Gaz Métro) en 1997.

De l’interne à l’international

Le successeur de Michael Sabia pourrait également provenir de l’interne. Nommé cette année chef des investissements au Québec, Charles Émond, vu comme une étoile montante au sein de la Caisse, sera peut-être en lice. M. Émond a travaillé 18 ans à la Banque Scotia, où il était le responsable mondial pour les services bancaires d’investissements.

Sous le feu des projecteurs depuis l’annonce du projet du REM, Macky Tall est un autre prétendant sérieux. Il est chef des marchés liquides et président et chef de la direction de CDPQ Infra. M. Tall est entré au service de la Caisse en 2004.

La possibilité de diriger l’une des plus importants investisseurs institutionnels au Canada pourrait également inciter certains Québécois faisant aujourd’hui carrière à l’international à revenir au pays.

L’ancien président et chef de la direction d’Investissements PSP, André Bourbonnais, est l’un d’eux. Il est depuis quelques mois à la tête d’un fonds de capital investissement de BlackRock, à New York. Originaire de Québec, Jean Raby, qui vit à Paris depuis 1996, pourrait lui aussi envisager de rentrer au pays. Il est aujourd’hui à la barre de Natixis Investment Managers, où il gère 1200 G$.