Le manque de temps, la faible autonomie, l’impolitesse et le sentiment d’inutilité sont les facteurs qui génèrent le plus d’anxiété chez les employés, révèle une étude française.

Résultat de quatre ans d’analyse et de sondages réalisés auprès de 32 137 employés français, l’étude conclut que le fait de « devoir traiter des information complexes et nombreuses », ainsi que le manque de temps ont un « impact fort » sur le niveau de stress de deux tiers des employés. Le manque de soutien moral au travail, qui lorsqu’il est ressenti augmente très fortement le niveau de stress, touche quant à lui le tiers des salariés, rapporte Le Figaro.

Le fait « d’être en contact avec des gens impolis » génère également un fort stress, tout comme la mauvaise ambiance au sein de l’organisation et le sentiment d’inutilité face au travail accompli.

Des données chocs

Réalisée par le cabinet Stimulus, spécialisé dans le bien-être au travail, l’étude avance que pas moins de 24 % des salariés français sont en situation d’« hyperstress ». Autre donnée inquiétante : 29 % des employés présentent un niveau dépressif élevé, tandis que 6 % sont carrément en dépression.

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Qui sont les plus touchés? Les femmes et les travailleurs âgés de 40 à 50 ans, constate l’étude. C’est d’ailleurs dans cette tranche d’âge que l’on retrouve la plus forte fréquence de burn-out et de suicides au travail. En revanche, il n’existe pas vraiment de disparité entre les cadres et les non-cadres.

Outre l’âge et le sexe, le secteur d’activité dans lequel évolue les travailleurs a un impact important sur leur niveau d’anxiété. Les secteurs les plus à risque sont ceux de la santé et des services sociaux, où 42 % des employés « mettent leur santé en danger pour améliorer celle des autres ». Le secteur des arts, des spectacles et des activités récréatives est également fortement touché, avec un taux d’« hyperstressés » de 31 %. Viennent ensuite les secteurs des services (29 %) et de la finance et de l’assurance (28 %).

À l’autre bout du spectre, les employés œuvrant dans les secteurs du commerce, de l’industrie manufacturière et du transport et de l’entreposage affichent un faible niveau d’anxiété.

L’étude précise d’ailleurs que, malgré certains constats alarmants, la moitié des employés français (51 %) ressentent « peu de stress » au travail.

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