Demander une augmentation salariale à son patron est un véritable supplice pour la majorité des employés, révèle un sondage de Robert Half.

Pas moins de 39 % des quelque 400 travailleurs canadiens interrogés préféreraient faire le ménage de leur maison plutôt que de demander un salaire plus élevé.

Un répondant sur dix aimerait mieux chercher un nouvel emploi, tandis que les plus réfractaires (3 %) préfèreraient même subir un traitement de canal ou faire l’objet d’une vérification par l’Agence du revenu du Canada.

Bref, seulement 28 % des employés se sentent confiants lorsqu’ils demandent une augmentation de salaire, alors que 48 % se sentent confiants lorsqu’ils prennent la parole en public.

Le malaise créé par cette question semble par ailleurs prendre de l’ampleur : en 2015, 35 % des employés se disaient confiants à l’idée de solliciter une augmentation salariale.

À lire : Que veulent vos employés?

Malgré tout, 27 % des travailleurs prendront leur courage à deux mains cette année et feront la demande à leur patron. Leurs principaux arguments? Leur salaire n’a pas augmenté suffisamment compte tenu des tâches liées à leur poste et ils ont besoin de cet argent pour couvrir leurs besoins de base. Près de la moitié d’entre eux ont par ailleurs comparé leur salaire aux salaires du marché au cours de la dernière année.

Donnée importante à retenir pour les employeurs : 19 % des répondants affirment qu’ils se chercheraient un autre emploi si leur demande d’augmentation se voyait déclinée.

Des employés confiants

Malgré l’incertitude économique persistante et les nouvelles menaces qui pèsent sur le marché de l’emploi, les travailleurs canadiens sont plutôt confiants pour leur avenir, qu’il s’agisse de la stabilité de leur employeur (70 %), de leurs perspectives professionnelles (42 %) ou encore de leur capacité à briller lors d’un entretien d’embauche (56 %).

« Lorsqu’il est question de la confiance au travail, le pouvoir est dans le savoir », affirme Greg Scileppi, président, activités internationales de dotation en personnel chez Robert Half. « Les professionnels ayant une compréhension approfondie des compétences recherchées et des tendances salariales dans leur secteur sont mieux équipés pour mesurer leur valeur et sont plus en confiance de formuler leurs contributions à l’entreprise dans la négociation de leur rémunération, soit pour un emploi existant ou un emploi potentiel. »

À lire : Le salaire avant tout