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Une étude menée à l’échelle mondiale a révélé que Toronto était la ville présentant le risque le moins élevé au monde en ce qui a trait au recrutement, à l’embauche et à la mutation d’employés et que Montréal se classait au cinquième rang, selon une étude menée par Aon Conseil.

L’indice du risque lié aux ressources humaines de Aon Conseil a permis de mesurer le risque auquel s’exposent les organisations relativement au recrutement, à l’embauche et à la mutation d’employés dans 90 villes du monde[1] en analysant les données sur la démographie, l’éducation, les pratiques d’emploi et la règlementation gouvernementale

Selon cet indice, les autres villes faisant partie du Top 5 où les employeurs courent le moins de risques sont New York, Singapour et Londres. À l’autre extrémité du classement, on trouve des villes comme Dhaka au Bangladesh; Phnom Penh au Cambodge; Lagos au Nigéria; Karachi au Pakistan; et Téhéran en Iran, soit celles des 90 villes qui sont les moins souhaitables pour les employeurs.

Deux villes canadiennes parmi les cinq plus sûres
Montréal et Toronto comptent parmi les cinq villes présentant le moins de risques, surtout en raison du faible niveau de corruption qui prévaut au Canada; de l’application stricte des lois sur l’équité en matière d’emploi; des avantages sociaux en matière de soins de santé et de retraite; ainsi que de la qualité et la grande accessibilité des moyens de formation.

Selon l’étude, la principale différence entre les deux villes est attribuable aux faits que la population de Toronto est plus importante et qu’on y trouve des ressources de formation de qualité davantage accessibles.

L’étude a également montré que le classement favorable de New York et de Londres était attribuable à des établissements d’enseignement et de formation de renommée mondiale et à un bassin important d’employés, compétents et expérimentés.

Singapour est la seule ville à l’extérieur de l’Europe et de l’Amérique du Nord qui compte parmi les 10 villes les plus sûres. Sa position s’explique notamment par ses lois strictes en matière de discrimination et de santé et sécurité en milieu de travail; la souplesse à l’égard des coûts liés au personnel; l’absence de corruption; et la volonté de collaborer avec le secteur privé sur les questions liées aux ressources humaines.

«Un facteur significatif qui influence l’indice du risque lié aux ressources humaines est le soutien du gouvernement», affirme M. Payne. «Les villes les plus sûres ont habituellement un gouvernement transparent, accommodant et juste sur les questions liées à l’emploi. Dans ces villes, les employeurs sont moins susceptibles de se faire surprendre par des changements concernant les politiques du gouvernement sur l’emploi, les soins de santé et la retraite. Par conséquent, ils ont moins de difficulté à recruter et à fidéliser des employés scolarisés et expérimentés. Ces employeurs jouissent également de plus de flexibilité pour restructurer leurs opérations sans craindre d’encourir des frais importants de façon imprévue.»

«Comme le rapport l’indique, même les villes où le risque est le moins élevé ne sont pas parfaites», renchérit M. Payne. «Par exemple, le bassin d’employés de Toronto et de Montréal est modeste en comparaison de celui de New York ou de Los Angeles, ce qui augmente le risque lié au recrutement pour certains types d’emplois, comme les postes fortement spécialisés en finance ainsi qu’en design et en arts visuels. De plus, à Singapour, l’affluence d’employés provenant de l’étranger contribue à accroître le bassin d’employés malgré la faible population, le bas taux de natalité et la main-d’oeuvre vieillissante.»


[1] Les 90 villes ont été sélectionnées selon la taille et le taux de croissance de la population, l’ampleur des investissements des entreprises et la répartition géographique parmi les villes couvertes.