Même si plus de la moitié des employés canadiens accordent davantage d’importance à leur santé qu’à leurs avoirs ou leur carrière, celle-ci figure tout en bas de la liste des priorités des employeurs en matière de gestion des talents, selon une nouvelle étude de Mercer.

Pourtant, 37 % des employés souhaitent que leur employeur mette davantage l’accent sur leur santé au cours des prochaines années. « S’adapter à l’écosystème des talents en repensant les rôles et en soutenant des pratiques propices à la santé et à la prospérité des employés constitue un des moyens de se démarquer comme employeur », affirme Valérie Morin, responsable du bureau de Montréal du domaine Carrière chez Mercer Canada.

Autre constat du sondage, les employés sont friands de conditions de travail flexibles. Plus de la moitié d’entre eux affirment d’ailleurs que leur supérieur immédiat (68 %) et la direction de leur entreprise (59 %) soutiennent de telles mesures. Néanmoins, 44 % des employés croient que le télétravail ou le travail à temps partiel risque d’entraver leurs chances d’obtenir une promotion.

« C’est un risque pour toute entreprise que de faire fi de la volonté de la main-d’œuvre d’être moins dépendante d’un employeur, commente Mme Morin. Les sociétés qui sauront tirer avantage d’une main-d’œuvre plus fluide parviendront à canaliser la croissance et à dépasser leurs concurrents. »

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Incontournable rémunération

La vaste majorité (97 %) des employés ont dit vouloir que leur contribution soit soulignée et bien rémunérée – non plus seulement en fonction des résultats financiers ou de paramètres fonctionnels. Or, seulement 55 % d’entre eux trouvent que leur employeur fait bonne figure sur ce plan. Qui plus est, les employés répondent qu’une rémunération juste et concurrentielle est le facteur qui aurait le plus grand effet positif sur leur situation professionnelle. Pourtant, cet aspect se situe bien bas dans la liste des priorités des responsables RH

Par ailleurs, même si les responsables des RH expriment leur confiance à l’égard des processus de gestion des talents (64 %), les employés, eux, continuent d’être à l’affût de nouvelles occasions d’emploi. Un peu plus du tiers (37 %) des employés ont répondu qu’ils projettent de quitter leur emploi actuel au cours des 12 prochains mois, même s’ils en sont satisfaits.

Du côté de la formation, un peu moins de la moitié (48 %) des employés affirment que leur employeur comprend leurs intérêts et leurs compétences particulières. « De plus en plus, les employés amènent au travail une mentalité de “consommateur”, car c’est ainsi qu’ils fonctionnent dans presque toutes les sphères de leur vie, explique Mme Morin. Cela instaure un milieu authentique au sein duquel les employés peuvent exceller. Lorsqu’on y arrive, on oublie la notion de personnalisation – les employés sont simplement heureux de leur expérience de travail extraordinaire. »

L’Enquête mondiale 2017 de Mercer sur les tendances en matière de talents présente les points de vue de plus de 7 500 répondants à l’échelle mondiale, dont 440 au Canada.

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