Désireuse d’obtenir « un meilleur rapport qualité-prix », CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec en charge du développement du REM, a fait savoir vendredi qu’elle lançait un « blitz » de discussion avec les consortiums qui se sont qualifiés pour le volet ingénierie et construction du futur train électrique.

« Pour le volet ingénierie et construction, les analyses détaillées ont démontré que des discussions supplémentaires sont nécessaires pour atteindre un meilleur rapport qualité-prix. Par conséquent, CDPQ Infra a décidé de lancer une période de discussions soutenues avec les consortiums qualifiés pour ce volet », indique-t-elle dans un communiqué.

En raison de soumissions beaucoup plus élevées que prévues, le coût du projet pourrait dépasser de façon importante les 6 milliards de dollars prévus. Selon Radio-Canada, le chiffre de 8 G$ circule, sans pour autant être confirmé.

Le volet matériel roulant et exploitation, lui, ne pose pas de problème et CDPQ Infra n’a donc pas cru bon de mener de plus amples discussions avec les entreprises visées, a-t-elle précisé.

Pour ce volet, « des propositions reçues concordent avec les grands principes établis par CDPQ Infra. Des discussions supplémentaires ne sont donc pas prévues actuellement », a-t-elle ajouté.

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La sélection des consortiums privilégiés pour les deux contrats d’ingénierie et de construction sera faite d’ici la mi-février. Il en est de même pour la sélection dans l’autre volet du matériel roulant.

CDPQ Infra se dit donc confiante que les travaux du Réseau électrique métropolitain pourront commencer au printemps prochain.

Les processus d’appels d’offres resteront ouverts jusqu’à la fin du mois de janvier.

Interrogée à ce sujet, la nouvelle mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne s’est pas inquiétée outre mesure du fait qu’une période de discussions plus soutenues ait été rendue nécessaire pour obtenir un meilleur rapport qualité-prix pour le volet ingénierie et construction du REM.

« Ça ne m’inquiète pas. Je préfère que la Caisse de dépôt et placement prenne un peu plus son temps… mais pas trop », quand même, a-t-elle commenté. Elle a noté que si cela permettait de s’assurer qu’on ait les meilleures soumissions possibles, « c’est une bonne pratique ».

Avec La Presse canadienne

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