La réapparition de la volatilité sur les marchés et la mauvaise performance des obligations ont entrainé des rendements nuls pour les régimes de retraite à prestations déterminées (PD).

C’est que soulignent les résultats de récents sondages de Morneau Shepell et de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

Selon RBC, les rendements des régimes de retraite ont été de 0 % pour la période de trois mois qui s’est terminée le 30 juin. Ils se maintiennent cependant à 4,5 % pour l’année en cours.

Les gains enregistrés en avril et en mai ont fondu après la hausse des taux d’intérêt en juin, souligne-t-on dans un communiqué.

« Alors que tous les régimes à prestations déterminées bénéficient de la hausse des taux obligataires à long terme en raison de la réduction de leur passif actuariel, ceux qui emploient des stratégies d’atténuation du risque guidées par le passif ont été le plus durement frappés », indique Scott MacDonald, chef, Expansion du secteur Régimes de retraite, de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

Les obligations ont connu leur plus forte baisse trimestrielle depuis 1994. Ce sont les obligations de longue durée qui ont été le plus touchées.

Les actions canadiennes ont perdu du terrain, principalement en raison de la baisse du secteur des matériaux, et notamment des minières. « Les actions étrangères demeurent la meilleure catégorie d’actifs pour l’année à date », souligne M. MacDonald.

Morneau Shepell

La semaine dernière, Morneau Shepell a souligné le rendement modeste des caisses de retraite, attribuable à la mauvaise performance des obligations et du marché boursier.

Selon l’Univers de performance des fonds communs des gestionnaires de caisses de retraite de Morneau Shepell, les gestionnaires des fonds communs diversifiés avaient enregistré un rendement médian avant frais de 0,1 % au deuxième trimestre.

Les actions étrangères, notamment américaines, ont enregistré un très bon trimestre, ce qui a permis aux caisses de retraite ayant une forte répartition de ces catégories d’actifs d’obtenir des rendements supérieurs à la médiane, souligne la société.

Jean Bergeron, associé et responsable du Groupe des services-conseils en gestion d’actif et des risques chez Morneau Shepell, affirme qu’en ce qui concerne le passif actuariel, la hausse des taux d’intérêt servant à actualiser les prestations de retraite a fait en sorte que pour une caisse moyenne, le passif de solvabilité a diminué durant le trimestre.

« En fait, depuis le début de l’année, la hausse des taux a permis à la situation financière des caisses de retraite de s’améliorer de façon significative », conclut-il.