Les épargnants canadiens sont loin d’être les seuls dans le monde à craindre de manquer d’argent à la retraite. Moins de la moitié des retraités français (39 %) sont d’avis que la rente qu’ils reçoivent est suffisante pour vivre correctement.
Chez les travailleurs actifs, près de 74 % des Français considèrent que leur pension sera insuffisante pour vivre correctement, indique un sondage réalisé par le Cercle de l’Épargne, un centre de recherche français sur la retraite et l’épargne. L’inquiétude est particulièrement en hausse chez les retraités les plus aisés, c’est-à-dire ceux ayant un revenu mensuel supérieur à 3000 euros (environ 4675 $ CAN), rapporte Boursorama.
Cette peur de manquer de fonds à la retraite pousse-t-il les Français à épargner davantage? Pas du tout, révèle l’enquête, qui constate au contraire une chute constante des versements réguliers effectués sur des produits d’épargne depuis deux ans. Le manque de revenu disponible pour mettre de l’argent de côté, ainsi qu’une baisse des rendements de nombreux types de placement privilégiés par les Français sont des hypothèses avancées pour expliquer cette diminution du taux d’épargne.
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Paradoxalement, l’étude permet également de constater un léger regain d’intérêt pour les placements très prudents, tels que le Livret A, un compte d’épargne exonéré d’impôt assorti d’un taux d’intérêt de 0,75 %. Près de 16 % des personnes interrogées ne sont « certainement pas » prêtes à prendre de risque avec leur épargne quand seulement 7% le sont. Les Français qui épargnent « très régulièrement » pour la retraite sont toutefois plus nombreux à faire confiance aux catégories d’actif plus risquées, comme les actions.
Ces nouvelles données font surface alors que le président de la France, Emmanuel Macron, travaille actuellement sur une vaste réforme du système de retraite français. Lui qui avait fait de cette réforme l’une de ses mesures phares lors des élections présidentielles de 2017 souhaite uniformiser les très complexes règles de calcul des pensions des travailleurs français. Selon toute vraisemblance, elle pourrait être finalisée d’ici l’été 2019.
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