Les régimes de retraite sont au cœur des revendications alors que des employés de Sucre-Lantic ont déclenché une grève générale illimitée et que ceux de SSQ-Vie de Montréal et Québec se sont dotés d’un mandat de grève.

Rogers Sugar a annoncé mardi que le syndicat représentant les travailleurs des opérations et de l’entretien de la raffinerie de Montréal est en grève.

Les activités de production ont donc été suspendues. Rogers Sugar assure avoir mis en place un plan de contingence afin d’atténuer les perturbations auprès de sa clientèle.

La raffinerie de Montréal emploie environ 200 travailleurs syndiqués. Les discussions entre Lantic et le syndicat ayant trait au renouvellement de la convention collective ont débuté en mars 2016 à la suite de l’expiration, le 28 février 2016, d’une entente de trois ans.

La raffinerie de Montréal est opérée par Lantic, une filiale à part entière de la compagnie.

Dans un communiqué, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic-CSN a affirmé que Sucre Lantic veut remplacer le régime à prestations déterminées par un régime à cotisation déterminée pour les nouvelles embauches.

« Non seulement une telle mesure est odieuse puisqu’elle crée deux classes de travailleuses et de travailleurs, mais il est hors de question que nous acceptions de mettre notre sécurité de retraite en jeu : les régimes CD comportent des risques plus élevés pour la stabilité des prestations puisqu’ils suivent les fluctuations du marché. L’employeur peut tout de suite oublier son idée, elle ne passera pas », souligne d’entrée de jeu le président du syndicat, Marc L’Heureux.

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Les employés de SSQ-Vie de Montréal et Québec se sont dotés d’un mandat de grève lors de leur plus récente assemblée générale, rapporte la CSN, le syndicat des salariés.

C’est par une forte majorité de 72 % que les travailleurs ont voté pour ce mandat de grève, pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à exercer au moment opportun. La CSN rappelle que la convention collective des quelque 600 salariés de SSQ-Vie est venue à échéance le 31 décembre 2014.

Depuis, les deux parties n’ont pas été capables de s’entendre sur un nouveau contrat de travail. La CSN pointe du doigt des demandes trop exigeantes de la partie patronale, qui voudrait forcer d’importants reculs au régime de retraite et aux assurances collectives.

Aucune rencontre n’aurait eu lieu depuis décembre 2015, bien qu’un conciliateur ait été nommé en octobre de la même année. (Avec La Presse Canadienne)

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