À la suite de la parution d’un article dans le Journal de Montréal publié le 13 septembre dernier intitulé 200 milliards dans le rouge, l’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec) souhaite mettre les pendules à l’heure.

Dans cet article, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) indique entre autres que le régime de retraite de la fonction publique fédérale est déficitaire et souhaite l’instauration d’un régime de retraite à deux vitesses afin d’alléger le fardeau fiscal des contribuables et la viabilité du système à long terme.

« C’est complètement ridicule et démagogique », a affirmé Jérôme Turcq, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec. « Depuis plus de 40 ans, travailleurs et employeur de la fonction publique fédérale cotisent dans le régime de retraite. Au cours des années 1990, le gouvernement qui est dans ce cas l’employeur a détourné plus de 35 milliards de dollars de surplus du régime de retraite. À ce moment-là, la FCEI ne s’est pas alarmée », a-t-il souligné.

M. Turcq a ajouté : « 200 milliards, c’est le coût que devrait assumer le régime au profit de l’ensemble des bénéficiaires si celui-ci fermait demain matin. Mais ce n’est pas le cas. »

En juillet dernier, l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public déposait son rapport annuel au Parlement du Canada. Malgré quelques années plus difficiles, ceux-ci indiquaient un taux de rendement élevé pour cette année et à environ 58 milliards d’actif net au 31 mars 2011. L’actuaire en chef du Canada a également déclaré que cet actif pourrait croître à 300 milliards d’ici 20 ans.

Magali Picard, vice-présidente exécutive suppléante de l’AFPC-Québec croit que l’instauration d’un régime de retraite à deux vitesses divisera les générations de travailleurs. « À l’AFPC-Québec, ce n’est pas ce que nous voulons, a-t-elle déclaré. Nous revendiquons une retraite décente pour toutes et tous, autant dans le secteur public que privé, syndiqué que non syndiqué ».