Au lendemain du sommet de Copenhague, des investisseurs mondiaux s’unissent pour évaluer l’incidence des dérèglements climatiques sur les stratégies de répartition d’actif des caisses de retraite.

Le réchauffement de la planète aura plusieurs répercussions sur l’économie et les marchés financiers. Les investisseurs institutionnels se montrent inquiets et se demandent comment ils pourront se préparer de manière optimale, tant du point de vue des risques que de celui des rendements de leurs caisses de retraite.

Afin de dissiper ces incertitudes, Mercer, en collaboration avec 14 investisseurs institutionnels de partout dans le monde, le Carbon Trust et la SFI, qui est membre du Groupe de la Banque mondiale, ont récemment lancé une étude sur les stratégies de répartition d’actif et les changements climatiques qui s’intéresse aux répercussions potentielles de divers scénarios de dérèglements climatiques sur la répartition d’actif. Le Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment et Vivid Economics ont été engagés pour diriger certains éléments de la recherche portant sur les répercussions économiques et financières de divers scénarios de changements climatiques.

De grandes caisses y participent
Parmi les investisseurs qui participeront à cette étude, on compte AP1, APG, AustralianSuper, British Columbia Investment Management Corporation (bcIMC), CalPERS, le Environment Agency Pension Scheme, le Maryland State Retirement and Pension System, la Norwegian Government Pension Fund, le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS), PGGM et VicSuper Pty Ltd.

La structure de l’étude est fondée sur des scénarios qui permettront de cerner les nouvelles occasions de placement potentielles et les risques futurs possibles en relation avec le réchauffement planétaire. L’étude prendra en considération divers scénarios de dérèglements climatiques et mettra en correspondance les risques et les occasions potentiels que présentent ces scénarios par rapport aux rendements des catégories d’actif dans différentes régions jusqu’en 2030 et jusqu’en 2050. La recherche permettra d’analyser la volatilité et les corrélations entre les catégories d’actif, les régions et les secteurs selon chaque scénario et d’évaluer les répercussions de chacun des scénarios sur la stratégie de répartition d’actif.

Un rapport pour la fin 2010
Le rapport de cette étude sera publié au cours du quatrième trimestre de 2010. Chaque participant à l’étude recevra également un rapport personnalisé faisant état de l’incidence des scénarios sur la composition de son portefeuille et soulignant tant les risques que les occasions de placement.

La publication des résultats de l’étude devrait inciter les intermédiaires financiers, comme les gestionnaires de placements, les sociétés-conseils en gestion de placements et les sociétés de recherche à mettre au point des outils, des produits et des services qui permettront de réagir adéquatement aux scénarios de risques liés aux changements climatiques.

De plus, le rapport envisagera des recommandations pour les décisionnaires et les organismes de réglementation des secteurs d’activité. Bien que les ententes financières n’aient pas été au cœur des discussions pendant le sommet de Copenhague, elles seront primordiales pour mobiliser les capitaux qui aideront les gouvernements à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et pour fournir le financement nécessaire en vue de s’adapter aux répercussions physiques du réchauffement climatique.

« L’importance de l’apport de capital du secteur privé ne peut être sous-estimée dans la lutte contre les dérèglements climatiques. Pourtant, mobiliser ces fonds exige de bien comprendre les risques et les occasions qui découlent des changements climatiques pour aider les caisses de retraite à répartir leur actif de façon appropriée », déclare Greg Radford, directeur du développement environnemental et social au sein d’IFC.