Après 20 mois de long conflit, les concierges de Terrebonne ont finalement signé une convention collective qui prévoit une nette amélioration de leurs conditions de travail. Fait plutôt rare en 2015, ceux-ci ont réussi à obtenir un régime de retraite à prestations déterminées (PD).

« Le seul fait pour les concierges d’avoir obtenu un régime à prestations déterminées alors que le projet de loi 3 a récemment été adopté est une excellente nouvelle et une amélioration notable de leurs conditions », souligne Denis Renaud, président du syndicat des employés manuels de la Ville de Terrebonne.

Le traitement accordé aux concierges, qui avaient auparavant un REER collectif, se compare maintenant à celui des autres groupes municipaux de la ville. Le statut des concierges dans la municipalité de la banlieue nord de Montréal était d’ailleurs plutôt singulier : « Contrairement à Terrebonne, les concierges sont considérés comme des cols bleus dans la plupart des municipalités et bénéficient donc des mêmes avantages sociaux que leurs collègues des autres corps de métier manuel », explique Denis Renaud.

Le nouveau régime de retraite comptera une centaine de participants lorsque tous les employés actuels seront éligibles.

En combinant l’abolition d’une classe salariale aux augmentations consenties, les concierges ont obtenu une augmentation salariale de 29,3 % sur huit ans et une augmentation de la prime de quart de 125 %.

De plus, les rappels au travail se feront dorénavant par ancienneté, une garantie d’heures leur sera accordée, un congé férié sera ajouté à ceux qu’ils ont déjà et la sous-traitance sera mieux encadrée.

Ils ont également obtenu la parité avec les autres groupes de travail en ce qui concerne les vacances et les frais de déplacement. D’autres gains devraient s’ajouter à ceux-ci.

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