La Ville de Québec a l’intention de suspendre partiellement l’indexation automatique de la rente de ses retraités et conjoints survivants, ce qui lui permettrait d’économiser sept millions de dollars par année pendant 15 ans, rapporte le Journal de Québec.

Entérinée à l’unanimité lors du conseil municipal du 7 novembre, cette suspension de l’indexation entrerait en vigueur le 1er janvier 2017. La Ville de Québec dit satisfaire aux conditions de la loi 15, qui lui permet d’apporter une telle modification à ses six régimes de retraite.

Les six groupes d’employés concernés que sont les policiers, les pompiers, les cadres, les cols blancs, les cols bleus et les professionnels seront rencontrés d’ici le 5 décembre par des hauts fonctionnaires pour leur expliquer cette décision, a indiqué au Journal de Québec Gaston Verreault, président de l’Association du personnel retraité de la Ville de Québec (APRVQ).

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Dans une lettre envoyée au directeur général de la ville, André Legault, celui-ci s’inquiète néanmoins des « effets pervers » d’une suspension, même partielle, de l’indexation de la rente des retraités. « De grandes iniquités et injustices seront créées entre les personnes retraitées d’un même régime et entre chacun des six régimes », soutient-il.

M. Legault rétorque pour sa part que la Ville a pris cette décision pour « garantir la pérennité des régimes de retraite » et que c’est une question « de responsabilité et de saine gestion des fonds publics ».

Le directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Marc Ranger, a pour sa part qualifié la décision de la Ville de Québec « d’injustifiable, inqualifiable et honteuse ». Il s’agit selon lui d’un « dangereux précédent ».

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