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Comme promoteur de régimes à prestations déterminées (PD), qu’est-ce qui vous tient éveillé la nuit? Est-ce la volatilité? Est-ce le niveau de capitalisation de votre régime? Si c’est le cas, vous n’êtes pas seul.

Lors d’une conférence présentée par le Canadian Pensions and Benefits Institute Fundamentals sur l’avenir des régimes PD, Ognjen Sosa, un stratège en investissement avec Pyramis Global Advisors, a révélé que selon une récente étude mondiale préparée par sa firme, 14 % des promoteurs de régimes canadiens ont déclaré que la volatilité constituait leur principale préoccupation. Ce pourcentage est néanmoins beaucoup plus faible que celui obtenu aux États-Unis où 36 % des régimes privés ont dit la même chose, tout comme 19 % des régimes publics.

Le niveau de capitalisation des régimes constitue la principale préoccupation pour plus du tiers des régimes canadiens (36 %). Comme 95 % des régimes sont sous-financés, il s’agit donc d’une préoccupation légitime.

Les dernières années ont été pour le moins tumultueuses pour les régimes de retraite à prestations déterminées. Bien que les marchés s’améliorent et que les régimes de retraite obtiennent de meilleurs rendements, plusieurs d’entre eux sont encore très prudents, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, selon M. Sosa. « Les régimes de retraite sont maintenant à réévaluer leurs portefeuilles de placement, en accordant plus d’attention non seulement à leur actif, mais également à leur passif. »

De fait, l’enquête de Pyramis mentionne que 67 % des régimes de retraite canadiens dit avoir besoin d’un meilleur appariement de leurs actifs et leurs passifs. En outre, 68 % des régimes ont constaté qu’ils avaient besoin d’une meilleure couverture lorsque les marchés sont à la baisse, 58 % estimaient que leur gestion des risques devait être améliorée et 39 % n’étaient pas aussi diversifiés qu’ils croyaient.

Alors que les régimes tentent de remonter la pente et atteindre un taux de solvabilité de 100 %, réaliser ses objectifs sera crucial pour y arriver. Pour M. Sosa, l’une des façons de réussir à mieux gérer les risques est de favoriser une diversification à l’échelle mondiale et donc de réduire les biais locaux.

« En se faisant toutefois, les caisses de retraite augmentent le risque en s’exposant aux devises étrangères », a-t-il déclaré, ajoutant qu’en favorisant une diversification mondiale, chaque caisse devrait prendre des décisions éclairées en ce qui concerne la couverture de devises.

Selon l’enquête de Pyramis, 38 % des régimes canadiens ne possèdent pas actuellement une politique de couverture de devises pour leurs actions.